Une marche pour les saisonnières des fruits rouges

Une marche pour les saisonnières des fruits rouges

Le scandale des saisonnières marocaines en Andalousie n’est un secret pour personne. Au Maroc, une coordination nationale des  associations des droits de femmes est créée depuis en soutien à ces femmes. A Huelva, une marche sera organisée  le 17 juin prochain par les militantes du SAT, Sindicato Andalouz de Tabajores/as (Syndicat Andalou des Travailleurs) dénonçant des pratiques d’un autre âge.

 

Le scandale explose le 20 avril, à la suite d’une enquête publiée par le site allemand, Buzzfeed News. Plusieurs femmes Marocaines travaillant à la cueillette  des fraises en Espagne déclarent avoir été victimes de viols, de harcèlement, d’exploitation de la part de leurs employeurs. Elles sont donc parties travailler dans les champs de fraises. Elles sont toutes jeunes, âgées entre  25 ans  et plus, mamans, veuves, divorcées. Ces femmes marocaines saisonnières sont en grande partie  de milieu rural,  analphabètes et trop vulnérables. Pourtant elles sont parties travailler légalement, moyennant contrat signé entre les autorités espagnoles et responsables marocains.
Pour ces saisonnières, ces contrats de travail, c’est  de l’argent gagné de leur sueur qui  leur permettra de vivre et faire vivre leur famille pour quelques mois, une fois de retour au pays. Les  conditions de travail dans ces exploitations agricoles sont toujours déplorables et on les connait parfaitement .Ni logement adéquat, ni droits syndicaux, de l’exploitation, le droit au séjour reste à la merci du recruteur  et tout  dépend de l’employeur. Mais aujourd’hui, ces travailleuses des fruits rouges crient à l’exploitation sexuelle, le viol, allant même à la séquestration et le refoulement au pays d’origine. Nos femmes ne se laissent pas faire, elles déposent plainte et  le scandale éclate au grand jour obligeant les autorités des deux pays à réagir.
Les associations des droits des femmes des deux côtés s’en mêlent et décident de porter l’affaire devant la justice espagnole qui selon les dernières informations suit sont court.

« Trabajo Si, pero con Derechos »

Est le slogan de la marche  de Huelva lancée par par les femmes du Syndicat des travailleurs andalous. Elle aura lieu le 17 juin .  Ces militantes dénoncent les conditions injustes de travail des saisonnières marocaines, qui se retrouvent à travailler de très nombreuses heures, et dont certaines  endurent des violences et agressions  sexuelles «  Nous organisons cette marche en soutien à toutes ces femmes qui sont  venues travailler chez nous mais qui sont exploitées par leurs employeurs et qui vivent des injustices depuis des années » indiquent le communiqué du SAT. » Nous refusons qu’au 21ème siècle des femmes subissent de l’injustice, des violences physiques, sexuelles dans un pays où les droits de l’Homme sont primordiales. Nous refusons l’esclavage moderne et exigeons que les auteurs de ces violences soient punis par la justice» continue le communiqué.
En attente, les résultats de l’enquête lancée par le Bureau du Procureur de Huelva  le 27 mai ,et des procédures d’enquête concernant des cas allégués de travail et d’abus sexuels à des plaintes déposées par des travailleuses temporaires recueillies .
Cependant, bien que le phénomène de la violence faite aux femmes sévissent aussi bien dans les pays développés que ceux en développement, l’ONU estime que chaque femme et chaque fille a le droit à une vie sans violence, et tous les pays, gouvernement et société civile doivent renforcer les efforts pour éliminer toutes les formes de violence contre les femmes.

 

 

 

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