Ibn El Farouk, de l’oxymore en photographie

Ibn El Farouk, de l’oxymore en photographie

La Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l’Etranger organise du 5 juillet au 4 août 2018, l’exposition « Oxymore Suite» de l’artiste photographe maroco-français Ibn El Farouk à l’Espace Rivages. Artiste pluridisciplinaire résidant en France, Ibn El Farouk expose  et se déplace de son pays de résidence à son pays d’origine.

 

L’exposition « Oxymore suite » est animée par une sorte de dynamique des contraires, elle propose de réfléchir aujourd’hui sur le couple photographie-abstraction qui peut tenir en premier temps de provocation.
Photographe chercheur, Ibn El Farouk s’attache à la photographie expérimentale qui, loin d’être comme une représentation du réel, se révèle comme une abstraction, une poésie, qui se crée des résonnances avec d’autres formes d’expression artistique notamment la peinture. Sensible à toute émanation lumineuse, la photographie d’Ibn El Farouk se veut autonome. La subjectivité du photographe et du destinataire la définit.

Un oxymore c’est une figure de rhétorique qui rapproche un nom avec un adjectif en une formule paradoxale telle « une obscurité clarté » par  exemple.et toute oeuvre digne de ce nom en principe devrait fonctionner comme oxymore comme charnière entre deux réalités contradictoires. L’artiste Ibn El Farouk explique les  deux sens contraires de son  exposition « Quand le sens commun voit en elle ( la photographie) une opération d d enregistrement de la relit » une image du dehors », moi au contraire je l’aperçois  comme une manière de projection d’images mentales, mais aussi, la révélation de l’espaces  du dedans ».

« Je suis de beaucoup de rivages »

Diplômé en arts plastiques et art contemporain, spécialité art contemporain et nouveaux medias, Ibn El Farouk a été chercheur au laboratoire Arts des images et art contemporain de l’Université Paris 8. Depuis 1996, il expose au Maroc, au Portugal, en Espagne et en France « J’aime cette idée, d’un mouvement, d’un déplacement, d’un passage d’une rive à l’autre. Ma recherche est en résonnance avec toutes ces passes, ces déplacements entre ces deux rives et aussi de beaucoup de rivages et je travaille sur une oeuvre de devenir » explique–t-il.

En 2017, lors de la 5 ème édition de l’Automne photographique au Champsaur, dont le thème était « Dialogues photographiques avec Francis Ponge », Ibn El Farouk reçoit les Prix , « Coup de coeur du jury » et « Prix des artistes » qui est présidé par Jean-Marie Gleize, l’un des spécialistes les plus reconnus au monde de l’oeuvre poétique de Francis Ponge. « C’est la reconnaissance de mes pairs, c’était le vote des artistes participant à ces rencontres, ce qui m’a fortement touché, est que des photographes chevronnés et pratiquant une photographie narrative et anecdotique, trouvent un intérêt à ma démarche, problématisant l’idée même de la photographie », indique Ibn El Farouk.

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