Affaire Khadija : où se cache la vérité ?

Affaire Khadija : où se cache la vérité ?

Au moment où l’affaire de  Khadija est toujours en examen devant la justice, ses détracteurs la traînent dans la boue, la décrédibilisent en mettant en doute sa version des faits et l’accusent des pires infamies… Retour sur cette affaire qui n’en finit pas de partager l’opinion publique.

 

Le 21 août dernier, Khadija, 17 ans, issue d’un petit village près de Béni Mellal relate dans un vidéo vite devenue virale le calvaire qu’elle a vécue suite à son enlèvement et à son viol collectif par une bande de jeunes de son patelin. Le récit est glaçant, et les paroles de la jeune Khadija plongent tous ceux qui ont visionné la vidéo dans l’horreur. Sitôt éclatée, et après l’arrestation de la majorité des individus ayant participé à ces graves actes, l’affaire suscite la polémique, et certains n’hésitent pas à se proclamer des spécialistes pour traîner dans la boue la jeune mineure, l’accusant de mensonge et de s’être elle-même auto-tatouée, de parler trop calmement de ce qui lui est arrivée… »La peau est parfaitement cicatrisée, les tatouages remontent donc à trois ou quatre mois au minimum. Des cheloïdes (cicatrices fibreuses) existent sur la main, ce tatouage remonte donc à au moins six mois », explique cette spécialiste du détatouage tout en dénonçant le fait que Khadija soit souriante et parle sans état d’âme de ce qui lui est arrivée.
Cette attitude non professionnelle au moment où l’affaire est toujours soumise au regard du parquet. Des voix n’ont pas tardé à s’élever pour dénoncer les dérives de cette spécialiste du tatouage qui a rendu de son propre chef visite à la jeune mineure pour la décrédibiliser. Et parmi les voix qui ont dénoncé ces dérives, il y a l’association des médecins dermatologues de Casablanca qui, par la voix de sa secrétaire générale, le Dr Leïla Daoui, a dénoncé à nos confrères de LesEco.ma l’attitude de la “spécialiste” du détatouage qui ne pourrait en aucun cas dater ces tatouages à l’oeil nu et encore moins porter un avis sur l’état psychologique de cette mineure. De plus le secret médical aurait du l’empêcher d’étaler en public toutes les conclusions auxquelles elle serait parvenue. C’est également le secret médical qu’invoque l’avocat Youssef Chehbi dans une vidéo partagée par le site Febrayer.com. Avocat défendant les intérêts de la jeune victime dans cette affaire, Maître Chehbi n’écarte pas la possibilité d’un recours à la justice à l’encontre de la “spécialiste” du tatouage au cas où son père en fait la demande.
Ce qui est certain dans cette affaire, c’est que les inculpés dans cette affaire ont reconnu, selon notre confrère Medias24 les faits qui leur sont reprochés à l’exception du kidnapping. L’examen de cette affaire aura lieu le 6 septembre prochain à la Cour d’appel de Beni Mellal. Affaire à suivre.

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