Deux mineures marocaines arrêtées pour homosexualité

Deux mineures marocaines arrêtées pour homosexualité

Si les affaires d’homosexualité concernant les hommes sont les plus médiatisées au Maroc à l’heure actuelle, cette semaine, c’est une affaire de deux jeunes filles qui a éclaté à Marrakech.

L’affaire dont a fait échos l’association « L’Union Féministe Libre » remonte au jeudi 27 octobre quand deux jeunes filles, âgées de 16 et 17 ans sont emmenées au poste de police par l’une de leurs proches et arrêtées sur le champ. C’est la mère de l’une des deux jeunes filles qui a alerté l’association quand la police l’a contacté pour qu’elle ramène les pièces d’identité à Marrakech. La mère attendit au tribunal de 10h du matin le vendredi jusqu’à 17h sans la moindre information .
La mère n’a pas eu l’occasion de voir sa fille, et a appris, rapporte l’association, que les jeunes filles n’ont pas été incarcéré à la prison pour mineures, comme cela devrait être le cas vu leur  âge, mais plutôt à à la prison locale de Boulamharaz. « La mère de H.B. ne connait rien du sort de sa fille, même les informations concernant son audience ainsi que les heures de visites ne lui ont pas été communiqués », a souligné l’association Union Féministe Libre dans un communiqué.

L’homosexualité toujours criminalisée

 Les deux jeunes filles sont poursuivies pour homosexualité sous l’article 489 du code pénal marocain, article criminalisant l’homosexualité au Maroc et la punissant d’emprisonnement de six mois à trois ans de prison et d’une amende de 200 à
1000 dhs. L’audience se tiendra le 4 Novembre à 10.30.
Par ailleurs, la jeune fille, âgée de 17 ans, a été forcée de signer le procès verbal sans le lire, ce qui constitue, rappelle l’association, une grave atteinte à son droit constitutionnel.
Dans son communiqué, « L’Union Féministe Libre »  « condamne vivement l’arrestation des deux filles , ainsi que le traitement qu’elle subissent actuellement au sein de la prison de Boulamharaz, et fait appel aux composantes du mouvement féministe ainsi qu’aux associations des droits humains et avocat-e-s Marocain-e-s afin de mettre fin aux séries
d’arrestations que connaissent notre pays et l’injustice dans laquelle nous vivons
désormais » .

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