Rapport 2017 de RSF, la liberté de la presse toujours menacée

Rapport 2017 de RSF, la liberté de la presse toujours menacée

Le classement annuel de 180 pays, effectué par Reporters sans frontières RSF, est marqué par «Une banalisation des attaques contre les médias et le triomphe d’hommes forts qui fon basculer le monde à l’ère de la post-vérité et de la répression, notamment dans les démocraties ».

En fait, l’indice global n’a jamais été aussi élevé (3872). En l’espace de cinq ans, l’indice de référence utilisé par RSF s’est dégradé de 14%. Cette année, près des deux tiers (62,2%) des pays répertoriés* ont enregistré une aggravation de leur situation tandis que le nombre de pays où la situation pour les médias est considérée comme “bonne” ou “plutôt bonne” a diminué de 2,3%.

Le Rapport fait état de la difficulté d’exercer le métier dans la région du Maghreb à cause notamment de la persistance de « lignes rouges », comme la corruption et les conflits d’intérêts. Le Maroc a été classé 133ème sur 180 par RSF qui a déploré l’expulsion par le royaume de cinq journalistes européens en 2016.

L’Algérie se positionne 134e dans le classement, le pays a connu la mort en décembre du journaliste Mohamed Tamalt, emprisonné pour « offense au président de la République ».

En Libye (163e), « un pays en guerre où le travail des journaliste est nécessaire pour mettre la lumière sur ce qui se passe, le nombre d’exactions est toujours en hausse », les journalistes fuient, a expliqué la directrice du bureau Afrique du nord de RSF, Yasmine Kacha.

En Tunisie ça s’améliore

Seul pays qui sort du lot dans la région, la Tunisie a été classé 97e.

Six ans après le début d’une guerre sanglante, la Syrie 177e est devenue le pays le plus meurtrier au monde pour les journalistes. 211 journalistes ont été tués depuis le début du conflit. Rien n’a été mis en place pour protéger prêts les journalistes de la folie barbare de son dictateur ni de celle de groupes armés djihadistes fanatisés, prêts à tous les excès, même les plus impensables.

Au Yémen (166e), même si il y a eu moins  de journalistes tués en 2016, ce qui explique la remontée de quatre places du pays dans le Classement, les journalistes risquent autant d’être enlevés par les rebelles houthis ou Al-Qaida qui les gardent en otage que  d’être victimes des bombardements de la coalition arabe.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *