Les 28 portraits de l’exposition « Marocaines au-devant de la scène » de la photographe maroco-française Leila Alaoui est une exposition qui rend hommage aux artistes et femmes de lettres marocaines et à leurs talents et ce, à travers des portraits en noir et blanc de personnalités emblématiques du monde artistique et culturel marocain.
Laila aimait la photographie mais aussi celles qu’elle prenait en photo. Lors de la soirée de vernissage, chaque visiteur était transporté devant un portrait qui le touchait particulièrement. Car les portraits de Laila sont saisissants, pleine de vie, de paix et de sérénité .De son travail,Laila disait :« Je le laisse décider du lieu qui lui convienne. Je veux que la personne se sente bien. Quand le courant passe, la photo est bonne ». En présence de sa famille, des ses amis et de nombre de personnes, Christine Alaoui, sa mère et la présidente de la Fondation Leila Alaoui a indiqué « Leila souhaitait que cette exposition réunisse une sélection d’artistes et de femmes de lettres de toutes générations et de styles confondus qui reflètent la richesse et la diversité du monde de l’art féminin contemporain marocain. Elle a d’abord fait une sélection par rapport aux personnes dont la personnalité et le travail la touchaient particulièrement. La sélection a ensuite évolué au gré des rencontres ».
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Leila Alaoui, photographe engagée
Photographe et vidéaste, Leila Alaoui est née à Paris en 1982, elle a étudié la photographie à l’Université de la ville de New-York. Elle vivait entre la France, le Liban et le Maroc. Leila a exposé en France, en Espagne, en Belgique, en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas, en Suède, au Portugal, au Danemark, au Canada, aux USA, en Russie .Ses photographies ont été publiées dans New York Times et Vogue. En janvier 2016, elle est victime des attaques terroristes de Ouagadougou au Burkina Fasso, alors qu’elle effectuait un reportage sur les violences faites aux femmes pour Amnesty International. L’immigration fut un thème récurrent dans ses travaux notamment dans « No Pasara » où elle a mis en lumière le phénomène des «Harragas » (brûleurs). Elle a évoqué l’expérience des migrants subsahariens et leur traversée des frontières dans Crossing. Elle a retracé la réalité quotidienne des Syriens réfugiés au Liban dans l’exposition Natreen. L’île du Diable est une installation vidéo qui dévoile le désarroi des travailleurs immigrés. Leila Alaoui a également présenté des portraits grandeur nature dans Les Marocains.
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Hommage et expositions à venir !
L’hommage à Laila Alaoui va continuer avec l’exposition Rihla-Voyage à la Fondation Société Générale à Casablanca qui est en cours et qui se tiendra jusqu’à la fin de l’année ; Stateless: Views of Global Migration au Musée de la photographie contemporaine à Chicago du 24 janvier au 31 mars 2019 ; Une fragile poésie à l’Institut Français de Fès une exposition qui est en cours; Une fragile poésie à Angers en mars prochain ; Hommage à Leila Alaoui à Galleria Continua à Beijing le 22 mars 2019 ; Les Marocains à Casa Arabe Madrid de juin à septembre 2019 et à Casa Arabe Cordoba de septembre à décembre 2019.
Infos pratiques:
Organisée par La Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l’Etranger en partenariat avec la Fondation Leila Alaoui, les Portraits de Laila sont exposés au du 7 mars au 6 avril 2019 à l’Espace Rivages.