Artistes et Solidaires : l’Art pour la bonne cause

Artistes et Solidaires : l’Art pour la bonne cause

« L’Art et l’Education sont complémentaires ». Voilà une devise qui colle parfaitement aux valeurs humaines que prônent ces 18 artistes, rassemblés dans une exposition collective appelée opération « Artistes Solidaires », tous contre l’abandon scolaire.

 

« Nous ne pouvons concevoir une société sans école et une école sans brin de créativité. Les enfants non scolarisés n’ont aucune chance d’avoir accès aux savoirs ni à la dimension créatrice qui favorisent leur imagination, leur réflexion ainsi que leur ouverture sur eux-mêmes et sur le monde », explique l’Union des artistes.

Et c’est précisément sous la direction de l’artiste-professeur, Abdesslam Karmadi et de son atelier en collaboration avec l’association « Tous contre l’Abandon Scolaire » qu’est organisée à la galerie de la Fondation Mohammed VI, une exposition collective de peinture. Une occasion pour mettre une partie des ventes au service de cette noble cause, la bataille contre l’abandon scolaire.

 

Une Toile pour la bonne cause

 

La mission de l’association « Tous contre l’Abandon Scolaire » ne se limite pas uniquement à contribuer à l’éradication des déperditions scolaires par des actions d’aide concrètes et des campagnes de sensibilisations, mais aussi « à stimuler, via les réseaux sociaux une dynamique basée sur une stratégie claire, transparente, pragmatique concrète et surtout collective pour essayer de contribuer à la résolution de certains problèmes qu’ affronte notre société » lit-on dans le mot du président.

L’opération Artistes Solidaires, pourrait être considérée comme l’une des meilleures illustrations de l’efficacité de cette stratégie. En effet, et de la simple idée de demander une toile par artiste peintre au profit de l’association est né un mouvement de solidarité qui n’est pas prêt de s’arrêter « L objectif était de collecter une toile par artiste, offerte à titre gracieux en guise de contribution à la lutte contre l’abandon scolaire. Les toiles collectées seraient mises en vente pour aider à financer les actions de l’association, notamment la construction de centres socio-éducatifs et de salles de classes dans les zones enclavées où elles font défaut » poursuit le président.

Coup de coeur

Rime El Harrouni, n’est pas à sa première exposition. Agée d’une bonne vingtaine d’années, Rime est actuellement en 2ème année d’architecture à l’INA de Rabat. Dans regard d’Artiste à Artiste, le professeur Larbi Amhamdi, plasticien et designer dira de Rime « Malgré son jeune âge, Rime El Harrouni est une artiste dans l’âme, elle dessine et peint comme elle respire, sa vocation, tôt révélée, l’ait conduite à poursuivre, en parallèle de ses études secondaires, des cours académiques de dessin et de peinture dans l’atelier de l’artiste A. Karmdi. Aujourd hui, par la qualité de ses travaux plastiques, présents lors d’une exposition collectives sur le thème « Les lumières du nord » à l’Institut Cervantes de Rabat, s’avère être une enfant prodige, une enfant exceptionnellement extraordinaire par ses talents d’artistes naturellement innés. » C’était en juillet 2014, Rime El Harrouni s’apprêtait alors à fêter ses 18 années.

L’émotion qui émane de ses dessins, de sa peinture et généralement de sa jeune et fraiche pratique picturale, nous convie à une expérience esthétique   qui n’a rien à envier à celle des grands maitres, à un voyage apaisant au gré des thèmes chers à son coeur », nous raconte Larbi.

Toujours dans regard d’Artiste à Artiste, Azzaoui Rafika, architecte, enseignante et peintre a connu Rim EL Harrouni alors qu’elle avait à peine neuf ans, à l’atelier Karmadi, où elle venait de l’intégrer. Encouragée et soutenue par son entourage, sa famille en premier lieu, Rafika nous présente Rime « Cette artiste née, rassemble amour, passion et créativité, apprend à aiguiser son regard pour des finalités conceptuelles et esthétiques ». Une présentation faite pour cette occasion, l’exposition collective « Union Plastique »

Une des raison pour Rime de choisir les études en architecture « Sa précision et son obsession du détail, l’ont amenée à choisir des études en architecture où elle pourra exprimer sa liberté et son émancipation dans un monde entre réel et imaginaire aussi bien devant une toile que sur une planche à dessin », continue Rafika. « Les oeuvre de Rime tantôt figuratives émanant du terroir tantôt abstraites dans une approche reliant spontanéité et fraicheur, reflètent l’acharnement de l’artiste et ses ambitions ».

 

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