Penser la ville

Penser la ville

Le cercle Minerva pour la recherche philosophique a inauguré le mercredi 18 Janvier 2017 à Rabat un cycle de conférence autour de la thématique « Penser la ville ».

Cette première Conférence animée par Mohammed Noureddine Affaya sous le thème « La ville et la citadinité en question », a été l’occasion d’un échange sur les questions de la ville, d’un débat sur la citadinité et la ville et leurs corrélations pour un meilleur cadre de vie. L’intérêt accordé à cet échange serait selon les organisateurs, un facteur de renforcement et de maitrise des outils intellectuels et pratique pour construire une société du savoir et de la citoyenneté, notamment en contribuant à l’éducation du citoyen sur le respect la diversité et de la différence.

Veiller à « l’humanisation des bassins de vie »

Pour Mohammed Noureddine Affaya, il est grand temps d’approcher la ville comme un cadre de vie, et en tant que paysage culturel et politique bref, de veiller à « l’humanisation des bassins de vie » à travers la mise en place d’espaces dédiés au bien être des individus « citoyens ».

Le conférencier s’est attardé sur l’importance de « l’espace de la ville » pour construire le vivre-ensemble sans omettre la nécessaire protection de la diversité ; cela implique, d’une part, de considérer, avec rigueur, la dimension sociale, culturelle et politique du paysage. Et d’appréhender, d’autre part, les changements en cours partout dans le monde avec la mondialisation.
Pour lui, l’exercice de « Penser la ville », est complexe et nécessite un regard critique et une approche multidisciplinaire. Se référant tour à tour à Olivier MONGIN et Georg SIMMEL, Mohammed Noureddine Affaya explique que la mondialisation est un gigantesque accélérateur qui fait que « la ville, des flux perd progressivement son attache avec le territoire » et oscille ainsi entre les bassins urbains des non-lieux que les flux contournent – les favelas, les bidonvilles de et les banlieues à HLM – et le paroxysme des lieux hyper branchés où s’affichent les signes d’une modernité ostentatoire et agressive.

Il nous interpelle réfléchir à comment vivre et comment partager l’espace urbain. C’est un défi de taille pour la planète et il est primordial de réajuster la perception de la ville pour pouvoir répondre au défi environnemental. Monsieur Affaya explique l’importance d’une mise en rapport entre nature et urbanisme intégrant une logique écologique dans la planification. L’écologie est désormais une composante à intégrer dans la conception et le devenir des villes. Une autre composante a été soulevée, est celle relative à la conscience des citoyens de leur droit et obligations. Les citoyens doivent veiller à l’intérêt public .Les maitres mots évoqués sont : le respect, la consécration, la citoyenneté, le civisme, et la civilité. Ce sont des valeurs qui doivent être prises en considération dans le processus de penser la ville avec, en toile de fond, l’interrogation sur l’avenir et la défense de la démocratie.

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