L’oeuvre de Juan Goytisolo célébrée à Casablanca

« En hommage à l’œuvre de Juan Goytisolo, l’écrivain des deux rives », a été le thème initié par la Fondation Attijariwafa bank, en partenariat avec l’Institut Cervantès, dans le cadre de son cycle de conférences « Échanger pour mieux comprendre ». La rencontre a été l’occasion de revenir sur la vie et l’œuvre de cet humaniste, considéré comme l’un des écrivains espagnols les plus importants de la seconde moitié du 20e siècle.

 

Prenant la parole au nom de M. Mohamed El Kettani, Président du groupe Attijariwafa bank, M. Youssef Rouissi, Directeur Général Adjoint du Groupe a rappelé que toute l’œuvre de Juan Goytisolo est marquée par la quête de l’échange interculturel entre les peuples, et par la nécessité de respecter leurs différences. « Homme de convictions, Goytisolo sera tout au long de sa vie, un fervent défenseur des peuples africains et arabo-musulmans, s’élevant avec courage et détermination contre toute forme d’injustice ».
Sous la modération de Abdelhak Najib, journaliste et écrivain, la discussion s’est centrée sur la perception de l’écrivain en Espagne et au Maroc. « Malgré sa longue absence du territoire espagnol, Goytisolo est resté présent en permanence dans nos médias à travers ses œuvres, jouant un rôle tutélaire pour la jeune génération d’écrivains espagnols. Il n’hésitait pas à les critiquer avec virulence lorsqu’ils privilégiaient une carrière médiatique au lieu de construire une œuvre pérenne », a souligné Blanca Riestra, romancière et essayiste.
De son côté, le poète et chercheur, Hassan Najmi, a apporté un témoignage personnel et émouvant sur son amitié avec l’écrivain. « Grâce à son militantisme en faveur du classement de la place Jamâa Lefna au patrimoine universel de l’UNESCO, Goytisolo a fait prendre conscience au monde de l’importance de l’oralité dans nos cultures, lançant pour la première fois le concept d’héritage oral de l’humanité ».
Mounir Serhani, poète et écrivain, a pour sa part mis l’accent sur son rôle de passeur d’idées. « En choisissant le Maroc pour terre d’accueil, il n’a pas, pour autant, renié son pays d’origine, servant au contraire de pont entre les deux cultures ».

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