La 22ème conférence des Parties qui se tient à Marrakech est celle de l’action, car elle devra donner vie aux engagements pris à Paris en décembre 2015. Le Maroc est particulièrement décidé à réussir cette COP.
Le réchauffement climatique étant l’affaire de tous, il est évident qu’aucun pays, aucune entreprise, aucun citoyen ne peut lutter seul contre cette situation. Seule une action collective est en mesure d’aboutir à l’élaboration d’un protocole de mise en œuvre de l’Accord de Paris en limitant le réchauffement climatique à moins de 2° Celsius.
Le Maroc, qui assure la présidence de la COP22 pour une année, est déterminé à faire de cette COP une COP nouvelle, résolument orientée vers l’action et la mobilisation des acteurs non étatiques mais également une COP plaçant le développement ambitieux mais durable au cœur de tous les débats, notamment pour les pays du Sud. Pour ce faire, la présidence de la COP22 a listé trois enjeux essentiels à la réussite de cet événement, à savoir la mobilisation du plus grand nombre de Parties à ratifier, accepter, approuver, adhérer, selon le cas, à l’Accord de Paris avant la tenue de la COP 22 ; la mise en œuvre rapide de la Contributions Déterminées au niveau National (CDNS) et enfin la mobilisation des gouvernements et des acteurs non gouvernementaux en vue de l’institutionnaliser dans le cadre de l’Action Globale pour le Climat. Le premier des enjeux a été parfaitement réussi puisque, avant même l’ouverture des travaux de la COP, 100 pays avaient ratifié l’Accor de Paris.
La COP de l’action
Les thèmes choisis pour cette édition s’articulent autour de l’atténuation des effets du changement climatique et de l’innovation en matière d’adaptation. Ce dernier volet est d’une importance capitale pour les pays du sud qui voudraient qu’une attention accrue soit y soit consacrée, notamment en ce concerne le renforcement des capacités et le transfert de technologies.
Présentée comme « la COP de l’action », la COP22 aura la lourde tâche de clarifier des questions centrales abordées lors de la COP précédente telles que les financements apportés aux pays en développement pour que ceux-ci puissent s’engager sur une voie « bas-carbone ».