À l’échelle mondiale, quelque 181 millions d’enfants de moins de 5 ans-soit un sur quatre-vivent forme potentiellement mortelle de malnutrition, selon le dernier rapport publié par l’UNICEF. Neuf enfants sur dix vivent dans une « pauvreté alimentaire sévère » dans la bande de Gaza, alerte l’agence onusienne.
Le rapport analyse pour la première fois dans près de 100 pays les causes et les conséquences des privations nutritionnelles chez les jeunes enfants, toutes tranches de revenu confondues. Le document alerte sur le fait que des millions d’enfants de moins de 5 ans sont dans l’incapacité de consommer, faute d’y avoir accès, les aliments nutritifs et diversifiés dont ils ont besoin pour grandir et se développer de manière optimale.
Dans la bande de Gaza, des mois d’hostilités et de restrictions de l’aide humanitaire ont entraîné l’effondrement des systèmes alimentaire et de santé, avec des conséquences catastrophiques pour les enfants et leurs familles, se basant sur cinq séries de récoltes de données faites par SMS entre décembre et avril auprès de familles bénéficiaires d’un programme d’aide financière dans le territoire palestinien.
Plusieurs facteurs sont à l’œuvre dans cette crise de la pauvreté alimentaire de l’enfant, notamment la défaillance des systèmes alimentaires qui ne parviennent pas à fournir aux enfants des solutions nutritives, saines et accessibles, l’impossibilité financière des familles à se procurer des aliments nutritifs et l’incapacité des parents à adopter durablement des pratiques positives en matière d’alimentation des enfants.
L’Agence onusienne appelle au soutien!
Pour mettre fin à cette situation, l’UNICEF appelle l’ensemble des acteurs concernés à prendre de toute urgence des mesures visant à transformer les systèmes alimentaires pour faire en sorte que les aliments nutritifs, diversifiés et sains soient financièrement abordables.
Cela passe également par une mobilisation des systèmes de santé pour fournir des services nutritionnels essentiels afin de prévenir et traiter la malnutrition durant la petite enfance ainsi que par une activation des systèmes de protection sociale pour remédier à la pauvreté monétaire, conclut l’organisation humanitaire onusienne.
L’Agence onusienne appelle aussi les gouvernements, les donateurs et les partenaires financiers à soutenir le Fonds pour la nutrition de l’enfant et à accorder la priorité à des politiques et à des pratiques durables en vue de mettre fin à la pauvreté alimentaire sévère et à la malnutrition de l’enfant.