La galerie Venise Cadre à Casablanca accueille les oeuvres de l’artiste Noutayel Belkadhi, un passionné de mécanique. Loin du stress du monde urbain, il va s’isoler dans son atelier de Carthage, où, inspiré par le mouvement Steampunk et l’art cinétique d’Alexander Calder ou Jean Tinguely, il combine ses deux passions.
Né à Carthage en 1971, Noutayel Belkadhi a baigné depuis son enfance dans un environnement familial propice à la création. Il s’intéresse alors très jeune à la sculpture et créer sa première oeuvre à l’âge de 13 ans. Sa première inspiration sera les insectes, créatures extrêmement complexes qu’il considère comme parfaites, voir divines, et pour lesquels il devient dans son atelier le Créateur.
Cet hyper anxieux, pour qui les humains sont si brutaux et inattendues va ainsi pouvoir créer des sculptures au mécanisme constant et régulier qui seront à la fois son exutoire et le reflet de ce qu’il le rassure, car prévisibles et contrôlables.
C’est dans son espace transformé en atelier d’orfèvrerie qu’il module ses figures avec des pièces mécaniques choisies minutieusement pour leur qualité et leur esthétisme. Aussi le métal chez Noutayel prend une dimension particulière ; toute la poésie du travail de l’artiste réside dans le paradoxe de cette matière très lourde et brutale qu’il se plait à comparer à une danseuse dont les mouvement deviennent à force de travail aériens et contrôlés. Il choisi de donner un mouvement très lent aux objets qu’il mécanise afin de faire entrer le spectateur dans une sorte de méditation contemplative dont il est le chef d’orchestre.