Le Prix Grand Atlas revient à l’écrivain Ahmed Boukous et aux traducteurs Hamid Guessous et Azzeddine Chentouf. Le jury a en effet consacré ce jeudi 14 février le roman de Ahmed Boukous « Rhapsodies de Tanit la captive », la Croisée des chemins, lors de la cérémonie organisée au Musée Mohammed VI d‘Art moderne et Contemporain.
« Rhapsodies de Tanit la captive » est le premier roman de l’écrivain Ahmed Boukous. Professeur à l’Université de Rabat et recteur de l’IRCAM (Institut Royal de la Culture Amazighe) Ahmed Boukous est linguiste et sociologue amazighe. Il a publié plusieurs ouvrages dont « Dominance et différence », essais sur les enjeux symboliques au Maroc, « Société, langues et cultures au Maroc », « Langage et culture populaires au Maroc, Sociolinguistique marocaine ». Ce roman est un fragment d’une vie de Tanit. Il se déroule en périodes tantôt embaumées de l’arôme enivrant du basilic et tantôt imprégnées de la saveur amère du laurier, en suivant le douloureux cheminement de l’héroïne vers la délivrance de l’emprise des zélotes qui harcèlent, intimident, menacent et agressent les êtres épris de liberté.
“La matière de l’absence” et “L’écriture du désastre”
Le prix de la traduction, a été décerné ex-æquo à Hamid Guessous et Azzeddine Chentouf. Hamid Gussous a été récompensé pour son travail sur le roman “La matière de l’absence” de Patrick Chamoiseau , écrivain français originaire de la Martinique. Inspiré par les travaux d’Édouard Glissant, Patrick est l’auteur de romans, de contes, d’essais, théoricien de la créolité, il a également écrit pour le théâtre et le cinéma. Le prix Goncourt lui a été décerné en 1992 pour son roman Texaco.
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Poète et critique, Azeddine Chentouf a publié en 2012, son premier recueil de poèmes en arabe, intitulé «Tu n’es Autre que moi », aux éditions Toubkal, et en 2014, «La poétique de Mohammed Bennis, subjectivité et écriture ». Azzeddine a été récompensé pour la traduction de l’essai “L’écriture du désastre” de Maurice Blanchot, un texte qui est en prise sur l’histoire hantée par le souvenir des camps d’extermination.
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Créé par l’Ambassade de France en 1991, ce grand évènement culturel promeut l’édition marocaine, célèbre les auteurs et traducteurs marocains et récompense la vitalité de la création littéraire et intellectuelle du Maroc.