Amale Temmar occupe une place à part dans le coeur des Marocains. Pour cette 10ème édition du Festival International du Film de Femmes de Salé, on la retrouve du côté de ceux qui attribuent les prix. Amale représente le Maroc dans le jury du film documentaire avec deux autres femmes. Elle a répondu avec modestie à nos questions. Rencontre avec une belle personne.
Actuelles : Vous faites partie du Jury du film documentaire de cette 10ème édition FIFFS, comment se déroule une journée de travail d’un membre du jury?
Amale Temmar : Je suis très fière et honorée de représenter le Maroc mais aussi toutes les femmes artistes à ce magnifique festival. Et puis c’est toujours une occasion de vivre une expérience unique, de s’immerger dans l’univers du cinéma que j’aime et apprécie. Une journée de travail d’un jury du film documentaire consiste à visionner tous les films en compétition. Six films documentaires sont programmés pour cette édition. Des discussions s’en suivent entre les membres durant tout le visionnage du film. En fin de journée, nous nous réunissons pour parler de ces films, chacune de nous devrait apporter et évoquer ses différents points de vue, son choix, ses visions, ses impressions, ses interprétations.
Actuelles : Cette année, vous êtes du côté de ceux qui attribuent les prix. Quels sont vos critères pour définir un bon documentaire ?
Amale Temmar : L’avantage d’être membre d’un jury que ce soit pour le jury des long métrages, programmés en compétition officielle ou pour le film documentaire, c’est de voir les films avant même leur sortie en salle. C’est une belle occasion de voir de nouveaux films mais c’est aussi une tâche difficile. Pour les critères du choix d’un film documentaire,on se base sur le sujet , la présentation, la narration et puis l’image et le son.Cependant j’avoue que le choix d’un film sur un autre est toujours très difficile à savoir donner un prix à un seul film, mais Il faut veiller au respect de tous les critères d’évaluation. Il faut aussi savoir se détacher du regard de l’actrice et redevenir une simple spectatrice. Pour moi le regard que je porte sur ces films, est-ce celui de l’artiste ou de la spectatrice ? je dirai que c’est le regard de la spectatrice avec l’oeil de l’actrice, ce qui me rend la tâche peu dure, doublée d’une grande responsabilité.
Actuelles : Un coup de coeur pour un film documentaire en particulier ?
Amale Temmar : Alors là, je suis désolée, je ne peux pas vous le dire. Le devoir de réserve, l’éthique du métier me l’interdisent. Il faut être patiente et attendre le 21 septembre, lors de la cérémonie de clôture du festival, les prix seront révélés, vous aurez alors la réponse à votre question.