Abderrazzak Benyekhlef nous prévient que son exposition «Au bonheur des dames » n’a de référence avec Zola que par l’emprunt su titre et n’a rien à avoir avec le monde d’étoffes et de volupté commerciale que Mouret proposait aux femmes à la fin du XIXème siècle. Entrez donc au Bonheur des dames et découvrez les drôles de «Créatures » de Benyekhlef. Elles sont belles, sensuelles et amusantes et ne vous laisseront pas indifférents.
Abderrazzak Benyekhlef est un artiste féministe, qui défend l’égalité entre hommes et femmes. Depuis longtemps, Il peint la femme dans des petits bonheurs quotidiens, plutôt réservés aux hommes dans un Maroc traditionnel.
Avec une note d’humour, il peint des femmes enveloppées de Djellabas lisant le journal dans un café, jouant au golf ou encore faisant du vélo ou du bateau. Les femmes de Benyakhlef sont aussi enveloppées de rondeurs car il grossit volontairement le trait et les volumes et il est souvent appelé le Botero marocain. Avec des couleurs riches et vives, cette exposition nous propose de la fraicheur et de la joie permettant au sourire de s’afficher spontanément sur les visages des regardants et regardantes. Abderrazak Benyakhlef est né en 1955 à Fès. Il peint depuis plus d’une vingtaine d’années. Il expose régulièrement depuis 1998 au Maroc et à l’étranger ; ses œuvres font partie de collections publiques et privées.
Une exposition pleine de couleurs et d’humour
Hakima Lebbar, directrice de la galerie Fan-Dock avait écrit à propos de l’exposition, « Au bonheur des dames » est pleine de couleurs et d’humour. Abderrazak Benyakhlef, médecin en exercice et artiste-peintre autodidacte nous propose des travaux sur les femmes marocaines avec une touche d’humour. Très inspiré de Botero, il ne laisse pas indifférent le spectateur car son travail dégage beaucoup de joie et de plaisir. Cette liberté de ton se retrouve aussi dans le choix des thèmes (femme en djellaba et ltam jouant au golf ou lisant un journal sur une terrasse de café. L’attention est retenue aussi du fait de l’assurance du trait et la justesse du rendu des attitudes féminines malgré les volumes exagérés. A partir d’une mémoire visuelle des femmes marocaines, Benyakhlef nous offre un pan de son imaginaire avec une impartialité détachée
Infos pratiques :
Galerie Fan-Dok, Rabat du 9 mai au 30 juin 2017.