Sous le titre « Start to talk », le Conseil de l’Europe a donné à Madrid le coup d’envoi d’une campagne internationale de sensibilisation pour inciter les gouvernements, les clubs sportifs, les associations, les fédérations, mais aussi les sportifs, les entraîneurs et les parents, à prendre des mesures concrètes pour prévenir et combattre les abus.
L’initiative a pour but d’appliquer la Convention de Lanzarote, qui vise à prévenir et combattre l’exploitation sexuelle des enfants et les abus sexuels sur enfants, au domaine du sport.
Le Secrétaire Général, Thorbjørn Jagland, a déclaré : « les abus sexuels sur enfants sont un crime des plus perfides ; nous devons tout faire pour l’éradiquer, dans tous les domaines de la société, y compris dans le sport. ‘Start to Talk’ est un appel que nous lançons aux pouvoirs publics et au mouvement sportif pour donner la parole aux enfants et aider à prévenir et combattre les abus’
Des travaux de recherche donnent à penser qu’en Europe, un enfant sur cinq est victime de violences sexuelles ; celles-ci peuvent prendre différentes formes et sont fréquemment commises par des personnes appartenant au « cercle de confiance » de l’enfant. On dispose de peu d’informations sur la prévalence des abus sexuels sur enfants dans le sport ; on sait toutefois que les enfants sont exposés à un risque particulier du fait du pouvoir que les entraîneurs peuvent exercer sur eux et de la tendance à étouffer les incidents pour éviter le scandale.
Autres facteurs pouvant aggraver la vulnérabilité des enfants : dans le sport, les contacts physiques sont souvent nécessaires, les comportements sexuels déplacés sont fréquemment tolérés, et les discriminations et les inégalités entre les femmes et les hommes sont facilement acceptées. En outre, le sport crée des situations pouvant présenter un risque accru, notamment dans les vestiaires et les douches, lors du covoiturage et en cas d’hébergement nocturne.