Le dysfonctionnement sexuel chez la femme diabétique

Le dysfonctionnement sexuel chez la femme diabétique

D’après une étude américaine de l’Université de San Francisco en Californie, l’insatisfaction sexuelle chez la femme diabétique traitée par insuline est deux fois plus fréquente que chez la femme non diabétique. Les explications de Jihane Chehrazad Bioui, médecin spécialisée en Diabétologie et en Nutrition Clinique, membre du Collège National des Médecins Nutritionnistes (CNMN).

 

Ce dysfonctionnement est 40% plus important chez la femme diabétique ne recevant pas d’insuline. « On connaissait depuis longtemps le lien entre le diabète et les problèmes érectiles chez l’homme. Malheureusement, peu de publications scientifiques évoquent les complications sexuelles secondaires au diabète chez la femme », explique Docteur Jihane Chehrazad Bioui.

Des causes mal définies

Certaines causes organiques et psychologiques peuvent expliquer ce trouble. On implique essentiellement :

  • La sècheresse vaginale, encore plus fréquente chez la femme traitée par insuline, rend le rapport sexuel très douloureux.
  • Les infections génitales mycosiques à répétitions sont responsables d’une douleur due à l’inflammation mais aussi d’une odeur vaginale désagréable provoquant un blocage psychologique limitant les rapports intimes.
  • La relation entre les complications vasculaires et neurologiques (principales causes de dysfonctionnement érectiles chez l’homme diabétique) et ce trouble n’est pas encore établie.
  • La peur d’avoir une hypoglycémie au cours du rapport préoccupe les femmes diabétiques surtout celles traitées par insuline. Ce risque est pourtant faible voire même nul.
  • Le surpoids et l’influence sur l’image corporelle à un impact direct sur l’épanouissement sexuelle chez la femme diabétique.
  • Comme pour toutes les maladies chroniques, le diabète a une influence directe sur la qualité de vie notamment la vie intime du couple.

Traitement

  • Le traitement de ce dysfonctionnement repose essentiellement sur les mesures hygiéno-diététiques notamment l’arrêt du tabac, la réduction de la masse corporelle, l’activité physique régulière, mais aussi un bon équilibre glycémique.
  • Le traitement des infections mycosiques et l’utilisation de lubrifiant au cours des rapports permettent de soulager la douleur.
  • Une bonne communication entre ces femmes, leurs conjoints et le médecin traitant permet de mieux comprendre et vivre avec cette maladie chronique et de dépasser l’obstacle psychique permettant ainsi un épanouissement sexuel satisfaisant.

 

 

 

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