Le Programme de renforcement des capacités de la société civile au Maroc (Civil Society Strengthening Program – CSSP) a présenté les résultats de l’étude sur «l’Analyse genre et inclusion sociale » lors du forum thématique sur les initiatives de plaidoyer en politiques publiques territoriales.
L’étude « Analyse genre et inclusion sociale », menée en juin-septembre 2016, a mis en évidence les défis et les barrières culturelles qui limitent l’intégration des populations marginalisées dont les femmes, et dont l’accès aux services publics de base ainsi que dans la participation aux politiques publiques et gestion de la chose publique.
Le programme CSSP a développé des outils, stratégies et formations sur l’intégration de l’approche Genre, en vue de renforcer les capacités des acteurs locaux sur les concepts d’égalité des chances et équité des genres dans la participation et le plaidoyer pour les politiques publiques.Les principales conclusions de l’étude peuvent se résumer en ces quelques points:
Aucune vison commune
La marge de manoeuvre des collectivités territoriales en matière d’inclusion sociale est limitée car les politiques locales en matière d’inclusion sociale sont souvent décidées au niveau national et par secteur. Les collectivités territoriales ne maitrise pas l’intégration genre dans leurs activités, et disposent de faiblesse dans le suivi évaluation des programmes et projets.
Les associations à caractère local ont un accès limité à l’information, et ne maitrisent pas la planification et la gestion des projets, en plus de leur faible capacité d’influence sur les collectivités territoriales en terme de genre et inclusion sociale.
Côté financements des projets sur le genre et inclusion sociale, demeurent insuffisant, ainsi que les connaissances du principe et des outils d’intégration du genre dans les actions d’inclusion sociale. Enfin il y a une incapacité des OSC et des collectivités territoriales de créer une vison commune dans le domaine du genre et inclusion sociale.
Pour rappel, CSSP est un programme, financé par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), s’étalant sur 4 ans (2015-2019) et mis en œuvre par Counterpart International en partenariat avec ICNL (International Center Not-for-profit Law). Il vise à appuyer les organisations de la société civile et les coalitions engagées dans des initiatives de plaidoyer, en vue d’une participation civique accrue dans les affaires publiques et dans l’élaboration et le suivi de mise en œuvre des politiques publiques. Le programme entend ainsi encourager un plus grand engagement entre les OSC et les institutions gouvernementales et également collaborer avec les principaux acteurs institutionnels, au niveau national, régional et local.
