Indice de corruption 2016, le Maroc à la 90ème place

Indice de corruption 2016, le Maroc à la 90ème place

L’ONG Transparency international (TI) a présenté le mercredi 25 janvier lors d’une conférence de presse son évaluation de la perception de la corruption dans le monde pour 2016. Selon ce baromètre et sur les 176 pays évalués, le Maroc occupe la 90ème place avec un score de 37 points sur 100 enregistrant un recul de 2 places par rapport à 2015.

Ainsi et Après une remontée de 11 places en 2014, le Maroc recule dans l’Indice de perception de la corruption de Transparency International, ce qui place le Maroc dans la classe des pays où la corruption dans les institutions publiques est encore monnaie courante. Le pays aurait du mal selon Transparency à sortir de ces pratiques malgré les mesures prises et les déclarations politiques prononcées pour contrecarrer ces pratiques.

Par ailleurs, Le Maroc occupe la 9ème position de l’indice de perception de la corruption parmi le groupe des pays arabes (la Jordanie 57ème place). L’examen des résultats sur une longue période révèle un enlisement à un niveau de corruption endémique. Pour rappel, le Maroc a obtenu relativement de meilleurs scores au début de la décennie 2000, stagnant par la suite dans un score qui varie entre 3,2 et 3,5 sur 10.

Au niveau mondial l’année 2016 a montré que la corruption et l’inégalité sociale se renforcent mutuellement, conduisant à une désillusion populaire vis-à-vis du monde politique et fournissant un terreau fertile à la montée des politiciens populistes. Une action urgente est nécessaire, selon Transparency, d’autant plus que, les pays qui ont perdu des places dans ce classement durant cette année sont plus nombreux que ceux qui en ont gagné.

Les pays du nord premiers

Le Danemark et la Nouvelle-Zélande obtiennent les meilleurs résultats avec une note de 90/100, suivis de près par la Finlande (89/100) et la Suède (88/100).IL s’avère que les pays les mieux classés partagent certaines caractéristiques telles que la liberté de la presse, l’ouverture des données sur les comptes publics, un certain degré d’intégrité des responsables publics, l’équité de la justice indépendamment de la position sociale des citoyens et indépendance des institutions judiciaires.En revanche, conflit, guerre, faible gouvernance, fragilité des institutions telle que la Police et la Justice, manque d’indépendance des médias, caractérisent les pays les moins bien classés.

L’indice de perception de la corruption est élaboré à partir de l’opinion d’experts sur la corruption dans le secteur public. Les pays obtenant une note élevée disposent souvent d’une administration transparente permettant aux citoyens de demander des comptes à leurs responsables. À l’inverse, une mauvaise note est le signe d’un recours systématique à des pots-de-vin, de l’absence de sanctions en cas de corruption et d’une inadéquation entre les prestations de l’administration et les besoins de la population.

L’Indicateur de perception de la corruption (IPC) se base sur différentes sources d’enquêtes pour établir un score et un classement des pays sur une échelle de corruption et de manque de transparence. 13 sources ont été utilisées en 2016. Le Maroc fait l’objet de cette enquête depuis 1999. 7 enquêtes différentes ont été utilisées en 2016 dans le cas du Maroc.

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