Selon le communiqué publié par l’association Démocratique des Femmes du Maroc, ADFM à l’occasion du 10 octobre, journée nationale de la femme, aucune réalisation stratégique n’est à avancer. L’évaluation des réalisations montre des résultats qui ne sont à la hauteur ni des indicateurs ciblés et des objectifs déclarés, ni des revendications des associations de femmes.
L’intégration transversale de l’égalité des sexes dans les politiques publiques n’est toujours pas acquise « En témoignent la faiblesse des acquis des femmes illustrés par les statistiques alarmantes dans les domaines de l’emploi, la santé, la protection sociale, la sécurité, le droit à la terre, le droit au logement, l’accès aux postes de responsabilité et à l’entreprenariat et l’accès à la justice » lit-on sur la note.
Les lois adoptées dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions constitutionnelles ne protègent pas les femmes contre toutes les formes de violences et de discriminations « La loi sur l’Autorité pour la Parité et Lutte contre les Discriminations (APALD) et la loi sur la violence à l’égard des femmes qui est actuellement dans la chambre des représentants malgré les multiples revendications pour la reformuler selon les normes internationaux en la matière » ajoute la note de l’ADFM. Et « Le refus du Maroc d’adopter les recommandations du Groupe de travail sur l’examen périodique universel relatives à la révision du code Pénal et les lois connexes pour assurer le respect des normes internationales, ériger en infraction le viol conjugal et réviser le Code de la famille afin d’interdire la polygamie et le mariage des mineurs, et garantir l’égalité entre les hommes et les femmes en matière d’héritage et dans le droit de tutelle » continue toujours la même note.
Que revendique l’ADFM ?
Une mise en œuvre des dispositions constitutionnelles conforme à l’esprit et au contenu de la constitution, notamment le retrait de la loi 103-13 sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes de la Chambre des Conseillers et l’élaboration d’une loi sur la base du référentiel universel qui protègent les femmes contre toutes les formes de violences conformément aux propositions des organisations féministes et de défense des droits de l’Homme ; l’harmonisation de toutes les lois avec la Constitution et les conventions internationales, y compris la réforme du système successoral , du code pénal , du Code de la famille pour abolir la polygamie et le mariage des mineurs.
L’intégration transversale du principe de l’égalité des sexes dans toutes les politiques publique et l’élaboration et la mise en œuvre une stratégie de communication et de sensibilisation sur les droits des femmes qui intègre tous les secteurs concernés par la lutte contre les stéréotypes sexistes, et les attitudes et les pratiques discriminatoires.