Une rentrée très danse pour l’Institut français qui inaugure sa nouvelle saison avec « Le cri » de la chorégraphe Nacera Belaza. D’une durée de 45 minutes, cette création de 2008 est une magnifique ode à l’humain.
Nacera Belaza occupe une place à part dans l’univers de la danse contemporaine. Depuis sa première pièce intitulée Périr pour de bon, créée en 1995, cette chorégraphe d’origine algérienne n’a cessé de chercher un accord serein entre son art et sa religion. Une quête de longue haleine pour faire naître une danse austère et belle. Dans cette pièce, la danse donne une orientation intérieure : quitter le corps, libérer son énergie, accélérer, tout en maintenant la conscience à un endroit fixe – sans céder, sans tomber dans la transe. Equilibre fragile, qui affecte tous les éléments : la liaison de soi-même à l’espace, des deux corps entre eux, la liaison entre les interprètes et le public.
Nacera Belaza est une figure incontournable de la danse contemporain en France. Ses créations Les Sentinelles (mai 2010), Le Temps scellé (septembre 2010) et le Trait (juillet 2012) s’inscrivent dans la continuité d’une approche hypnotique du mouvement. Sa recherche chorégraphique s’apparente à une minutieuse introspection et réflexion sur la nature humaine. Avec Le cri, prix de la révélation chorégraphique de l’année 2008, débute une recherche autour du dialogue entre danses, rituels traditionnels et écriture chorégraphique contemporaine.
En 2014 au festival Montpellier Danse, elle présente ses deux dernières pièces crées au Maroc : La Traversée, dialogue entre rituels, danses sacrées et écriture chorégraphique et Les oiseaux, nouveau duo qui ouvre « le chant » des possibles.
Infos pratiques :
Casablanca, Institut français, théâtre 121, Samedi 19 septembre à 20h30