Les résultats de la première étude marocaine sur le bien-être au travail ont été dévoilés par l’Observatoire marocain du bonheur. Réalisée par le cabinet OpinionWay auprès de 1200 travailleurs, l’étude révèle que 60% des Marocains sont heureux au travail alors que la moyenne mondiale est de 71%.
Menée auprès d’un échantillon de 1200 salariés, âgés entre 25 et 60 ans, travaillant dans le secteur formel (public et privé), toutes classes socio-professionnelles (CSP) confondues, l’étude sur le bien-être au travail a livré ses premiers résultats au mois de mai.
Une question essentielle « Globalement, diriez-vous que vous vous sentez bien au travail ? » posée aux 70% des hommes et 30% des femmes de l’échantillon a permis de mesurer le degré de bien-être au travail du salarié marocain. Ainsi, sur une échelle de 1 à 10, les salariés marocains donnent une note moyenne de 6,6/10 (10 signifie qu’ils se sentent très bien et 1 qu’ils ne sont pas du tout bien au travail). Dans le détail, 36 % ont donné une note de 1 à 5, 18% une note entre 6 et 7, et enfin 46% une note située entre 8 et 10. Au total, ce sont 46 % des Marocains qui ressentent un vrai bien-être au travail (note de 8 à 10) alors qu’à l’autre extrémité du continuum (note de 1 à 5), plus du tiers des sondés (36%) sont plutôt « pas heureux » au travail.
Les résilients et les petites mains
Les personnes les plus satisfaites de leur sort sont les hauts fonctionnaires du public (56%) qui ont accordé la note de 8 à 10. Autre fait non moins important, ce sont les résidents des provinces du sud du pays qui sont les plus satisfaits de leur sort (54%), ainsi que les individus ayant obtenu récemment une augmentation salariales (54%) et les personnes appartenant à la CSP A (50%). Ceux qui expriment un certain ‘‘mal-être au travail’’ (50%) se trouvent surtout en zone rurale (note de 1 à 5), dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche et foresterie (50%), parmi les CSP D et E (45%) et parmi les ouvriers du privé (44%).
Autre fait important : près de la moitié des salariés « heureux au travail » n’ont en apparence pas de raisons tangibles (rémunération, conditions de travail, environnement…) pour justifier un tel bien-être. « La véritable explication réside dans leurs postures mentales qui expriment une résilience solidement ancrée. En d’autres termes, ces individus-là s’accommodent de leur situation et s’estiment heureux d’avoir un travail », estime le Cabinet OpinionWay.
L’autre résultat important de ce sondage concerne la conception du travail. Près du tiers des sondés (30 %) considère que le travail est une source de stress. Trois principaux facteurs sont à l’origine de ce stress : le manque de reconnaissance, le manque de moyens pour atteindre les objectifs et le sentiment de surcharge de travail.