Liban : abrogation totale de l’article 522

Liban : abrogation totale de l’article 522

 

Le Liban vient de rejoindre le club des pays ayant abrogé la loi permettant au violeur d’épouser sa victime. Désormais au pays du cèdre, les violeurs ne pourront plus échapper à une condamnation en épousant leur victime.

 

Ce mercredi 16 août, le Parlement libanais a abrogé la loi votée dans les années 1940 qui permettait la protection juridique des violeurs.

En effet, l’article 522 du code pénal libanais stipulait que si « un mariage valide est contracté entre l’auteur d’un de ces crimes (viol, agressions, rapts et mariages forcés) et la victime, les poursuites cessent, et si un verdict a déjà été prononcé son application est suspendue ».

La mobilisation et l’engagement de la société civile et des associations de la protection des femmes  au Liban ont  finit par  aboutir. Parmi les acteurs les plus impliqués dans la campagne pour abroger l’Article 522, l’association Abaad qui a lancé une campagne intitulée « Une [robe de mariée] blanche ne couvre pas le viol » dans le cadre de laquelle des femmes ont organisé des manifestations silencieuses devant le bâtiment du parlement, alors que la commission de l’administration et de la justice débattait de l’Article 522. Les manifestantes portaient des « robes » de mariée confectionnées de bandages blancs tachés de sang, symbolisant l’injustice faite aux femmes contraintes d’épouser leurs violeurs.

Pour rappel, le Parlement jordanien a voté la suppression de l’article 308 de son code pénal, le 1er août. Le Maroc, l’Egypte et la Tunisie, ont eux aussi supprimé les articles de loi qui protégeaient les violeurs de la prison.

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