Madrid-Laâyoune : Tour International Motos de la Marche verte de solidarité

Madrid-Laâyoune : Tour International Motos de la Marche verte de solidarité

C’est la 4e édition du Tour International Motos de la marche verte et solidarité. Une édition placée sous le thème de la COP22. Ce matin du vendredi 4 novembre le rassemblement des motards et motardes vont rouler vers les villes de Guelmim et TanTan, portes du Sahara et fin du voyage.

tour 2

Extraits du carnet de voyage III:

« Pas besoin de personne, en Harley Davidson »

Elles sont 12 femmes motardes sur 146 motards à faire l’étape Agadir-Guelmim. Elles viennent de tout le Maroc et sont membres du club royal de Motos.L’étape Agadir -Guelmim, c’est 204,4 km avec 2 arrêts.Un pour se ravitailler et l’autre spirituel. La prière du vendredi est faite dans un petit  village. La météo de ce 4 novembre est capricieuse. De la pluie par tronçon, beaucoup de travaux sur la route de Tiznit, le vent fort et les multiples virages rendent le voyage difficile. Le convoi sous les ordres du chef de file roule prudemment. Le béton gagne ici aussi beaucoup de terrains. Arrivée à Guelmim en bonne et dû forme. Déjeuner, briefing et le reste de l’après-midi libre avec une visite de courtoisie de M. le gouverneur de Guelmim. Les conditions météo pas au top, et pour la sécurité des participants, les organisateurs ont décidé de ne pas poursuivre le voyage jusqu’à Laâyoune.

 

Parlons passion !

Toutes nos motardes partageant l’amour de la moto, l’ont hérité de leur père, proches ou entourage. Elle conduisent leurs bécanes depuis plusieurs années.

Pour Touria El Habchi 56 ans, architecte d’intérieur et artiste -peintre, et qui n’est pas à son premier voyage n’a pas eu de chance cette fois-ci. Sa Harley Davidson l’a plantée. Le coeur serré elle nous dira : « Je ne suis pas du tout contente de ne pas pouvoir continuer ce trip en moto. .Je suis triste et même frustrée. Je n’aime pas chevaucher une autre moto ni être passagère ».  Touria voyagera en voiture et se contentera de prendre des photos de ses compagnons de moto.

Nadia El Mkinssi, maman de trois enfants, a participé aux quatre éditions du Tour. Elle détaille avec précision et passion toutes les bécanes qu’elles a conduites depuis son jeune âge.  » Ma première bécane, une mobylette, je l’ai conduite à l’âge de dix ans. Pour ce tour, je monte une Harley 1600. Mon mari est aussi motard. J’ai du m’arrêter une dizaine d’années pour élever mes enfants, c’est aussi un devoir et une  grande responsabilité,  maintenant qu’ils sont tous adultes, j’ai repris ma passion. La notion de liberté, de sensations fortes sont  toujours là ». Contrairement à elle, aucun de ses enfants n’a ce virus de la moto.

tour marche verte

La moto, une histoire de famille!

Nadia Collignon, 54 ans, vient de la Lorraine. Elle participe au convoi de la Marche Verte pour la première fois et elle conduit une drôle de machine. « C’est un Trike, une moto à trois roues. Le Trike a l’avant d’une moto et l’arrière d’une voiture. Il faut avoir les mêmes capacités physiques pour piloter un tri-moto. On ressent les mêmes joies de la moto et le même plaisir ». Pour Nadia, la jouissance de la rapidité, les sensations intenses c’est bien « mais il faut être prudent surtout sur les routes glissantes, penser ralentir dans les virage ». Dans la famille de Nadia, c’est son fils aîné qui a la pêche des motos. Joëlle Alami Machich, 62 ans est une franco-marocaine, née au Maroc et pratique la moto depuis 40 ans. Elle conduit une shadow700. Son mari qui fait partie du convoi est un ancien champion du Maroc en moto-cross. « Pour ce voyage, je fais cavalier seul », tient-elle à préciser. « Nos trois enfants conduisent eux aussi et notre petit-fils qui vient de boucler un an est déjà sur les selles de sa moto électrique ». Chez les Machichi, la moto est une histoire de famille. Les benjamines de ce trip-moto sont Khaoula Benomar et Nawat El Guedar, elles sont amies et craquent pour la moto. Khaoula conduit une Honda shadow et Nawat une Yamaha XT . Cette jeune dame qui a la passion dans les gènes transmise par son père me confie. « Malgré les difficultés quotidiennes, le manque de temps libre, je ne peux pas me passer de moto. La sensation de plaisir, de liberté, je ne les retrouve nullement ailleurs que sur ma Yamaha. Sur ma bécane rien ne compte ».

Le succès de ce convoi est sa générosité

C’est non sans une grande émotion que Khaoula Benomar, cette addict de gros cubes qu’elle évoque ce voyage en groupe : « le but principal c’est prendre du plaisir, partager du temps avec l’équipe ainsi que l’ensemble du convoi, mais il y a aussi « l’esprit bike « qui est basé sur la camaraderie, il ne faut pas hésiter à demander conseil aux amis, à partager les petites astuces « .

khaoula

A l’esprit de famille convivial, au moment de partage d’une passion commune et pour un certain mode de vivre la moto, la fibre sociale, les valeurs humaines, l’engagement, le bénévolat, le don de soi animent amplement ces Hommes et Femmes au coeur généreux et qui ne sont pas venus les mains vides.Des centaines de cartons de dons et de choses utiles seront offerts.Demain ,5 novembre,les bikers et bikeuses, pilotant leurs grosses cylindrées se rendront à la ville TanTan où grandes activités sociales et humanitaires les attends.Le succès de ce convoi est la générosité des membres du Club Royal de Motos. « Les grandes journées sont celles où l’on sème, plus que celles où l’on récolte », dixit Robert Louis Stevenson.

 

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