Le 12 août est la journée internationale de la jeunesse. Le Haut-Commissariat au Plan nous donne quelques aspects socio-démographiques et économiques des jeunes de 15 à 24 ans selon les données issues du Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 2014. Si le taux d’activité des jeunes de 15 à 24 ans a baissé entre 2004 et 2014, la part des jeunes mariés a augmenté de 14,0% en 2004 à 16,6% en 2014.
Les jeunes de 15 à 24 ans constituent en 2014 près du cinquième de la population marocaine. Les régions de Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Ed Dahab enregistrent les proportions les plus faibles, respectivement 1,3%, 1,1% et 0,3% de l’ensemble de la population marocaine.
La région du Grand Casablanca-Settat totalise près du cinquième des jeunes de 15 à 24 ans, soit 19,1%. La région de Marrakech-Safi vient en seconde position (13,5%), suivie par Rabat-Salé-Kénitra (13,2%) et Fès-Meknès (12,6%).
Nos jeunes de moins en moins analphabètes
Les jeunes sont globalement moins exposés à l’analphabétisme, avec toutefois des disparités selon le sexe et le milieu de résidence. En 2014, le taux d’analphabétisme des jeunes est de 11,0% au niveau national contre 32,2% pour l’ensemble de la population. 14,8% des jeunes filles sont analphabètes contre 7,2% des garçons. Ce taux est de 4,6% dans le milieu urbain contre 20,1% dans le milieu rural. La différence d’analphabétisme entre les jeunes garçons et les jeunes filles se réduit considérablement lorsqu’on passe du milieu rural au milieu urbain, soit respectivement 15 et 2,8 points d’écart.
En 2014, 10,1% des jeunes de 15-24 ans n’ont aucun niveau d’instruction contre 28,8% en 2004. 24,8% ont le niveau primaire (24,4% en 2004), 29,6% le niveau secondaire collégial (25,9% en 2004), 24,7% le niveau secondaire qualifiant (14,6% en 2004), et 10,0% le niveau supérieur (5,0% en 2004). 4,3% des jeunes sans niveau d’instruction résident en milieu urbain (13,1% en 2004) contre 18,4% en milieu rural (46,8% en 2004). Prés du tiers des jeunes des villes ont le niveau du secondaire qualifiant (22,5% en 2004) contre 11,8% des jeunes des campagnes (5,4% en 2004). Seuls 3,7% parmi les jeunes ruraux ont atteint le supérieur (1,6% en 2004), contre 14,3% parmi les jeunes urbains (7,8% en 2004).
Nos jeunes de moins en moins actifs
Le taux d’activité des jeunes de 15 à 24 ans a baissé entre 2004 et 2014. Il est passé de 47,0% à 35,2%. Il est de 38,6% dans les campagnes (53,0% en 2004) contre 32,8% dans les villes (41,9% en 2004). Il s’établit à 52,6% pour les jeunes garçons (64,4% en 2004) contre 17,9% pour les jeunes filles (30,4% en 2004).
Les taux d’activité des régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et Dakhla-Oued Ed Dahab, de 42,2% et 41,6% respectivement, dépassent le taux national de 35,2%. Les régions de Béni Mellal-Khénifra, Casablanca-Settat, Fès-Meknès, Rabat-Salé-Kénitra, l’Oriental et Marrakech-Safi présentent des niveaux proches du taux national. En revanche, c’est dans les régions de Laâyoune-Sakia El Hamra (32,5%), Souss-Massa (29,7%), Drâa-Tafilalet (28,2%) et Guelmim-Oued Noun (26,3%),
La part des jeunes qui sont des mariés a augmenté de 14,0% en 2004 à 16,6% en 2014. Parmi cette catégorie des jeunes, 29,2% des filles de la même tranche d’âge ont déjà contracté un premier mariage contre 3,8% des garçons.