Le prix Daniel Pearl pour Souad Mekhennet

Souad Mekhennet, correspondante internationale du Washington Post, a reçu le prix Daniel Pearl 2017 pour le courage et l’intégrité dans le journalisme, vendredi 10 novembre à Chicago, lors d’une cérémonie organisée par la Chicago Journalists Association. La traduction en arabe de son best-seller «On m’a dit de venir seule : Mon voyage derrière les lignes du djihad», publié en 2017 vient de sortir alors qu’une version en français est pour bientôt.

 

Dans un tweet Souad se dit très honorée de recevoir le Prix Daniel Pearl 2017 pour le courage et l’intégrité dans le journalisme en remerciant tous ses amis et collègues qui sont venus de loin pour assister à la cérémonie et partager avec elle cette consécration. Recommandée par les parents de Daniel Pearl, le journaliste américain du Wall Street Journal, assassiné au Pakistan par Al Qaïda, la journaliste allemande, née en 1978 d’un père turque et d’une mère marocaine sera ainsi la première femme musulmane à recevoir cette distinction prestigieuse.

Souad Mekhennet est diplômée Harvard’s Weatherhead Center for international Policy. Elle a collaboré avec de nombreux journaux prestigieux comme le New York Times, Der Spiegel, The Washington Post et The Daily Beast, ainsi qu’avec le journal et la chaîne allemands Frankfurter Allgemeine Zeitung et Zweites Deutsches Fernsehen (ZDF). Souad Mekhennet a étudié à la Henri Nannen School for Journalism, à Hambourg, l’une des meilleures écoles de journalisme d’Allemagne, ainsi qu’à l’Université de Francfort. Ses reportages sur le terrorisme qui l’ont rendu célèbre comme la série intitulée «Inside the Jihad», publiée entre 2007 et 2008, dans laquelle elle et le journaliste Michael Moss ont interviewé plusieurs dirigeants djihadistes, dont le chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Un best-seller du Washington Post

Son livre « I was Told to Come Alone : My Journey Behind the Lines of Jihad », «On m’a dit de venir seule : Mon voyage derrière les lignes du djihad», Edition Henry Holt, juin 2017 a été best-seller du Washington Post.

Rassemblant les reportages de la native de Francfort-sur-le-Main, emmène  le lecteur des quartiers des banlieues, en Allemagne, avec un clin d’œil sur les préparatifs des attentats du 11 septembre 2001, jusqu’aux frontières turco-syriennes, où sévissent les militants de Daesh. « On m’a dit de venir seule. Je n’étais pas autorisée à avoir sur moi tout document attestant de mon identité et de me délester de mon téléphone portable, de mon magnétophone, de mon appareil photo et de mon portefeuille» écrit–elle dans son livre.

Un travail d’investigation minutieux mais aussi courageux de la part de cette jeune journaliste qui  selon la Fondation Daniel Pearl « la journaliste  illustre bel et bien l’esprit de courage et d’intégrité de Daniel (journaliste américain du Wall Street Journal qui avait été assassiné au Pakistan par Al Qaïda), ainsi que son engagement intransigeant envers la recherche de la vérité ».

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