Hassad pourra-t-il réussir là où ses prédécesseurs ont lamentablement échoué ? Pourra-t-il sauver ce grand corps malade ? Aura-t-il trouvé les ingrédients miracles à même de sauver l’enseignement ? Le programme qu’il déroule depuis ces dernières semaines semble porter des prémisses d’espoir.
Invité jeudi 15 juin à un débat sur l’enseignement au Maroc par les Anciens de HEC Paris, le ministre de l’Education Mohamed Hassad a détaillé quelques-unes des mesures prises par son département dès la rentrée prochaine. Ainsi, les inscriptions ne se feront plus au début de l’année, mais en juin, et la rentrée scolaire est avancée au 7 septembre. Les enseignants et cadres administratifs devront assurer leur service jusqu’à fin juillet afin de préparer au mieux la prochaine rentrée. Rigueur et discipline sont exigées de tous.
Des réponses seront apportées au surpeuplement des classes et à la vétusté des équipements de certaines écoles. Ainsi, aucune classe ne comptera plus de 40 élèves. Il y aura même 80% des classes avec moins de 35 élèves et 50% auront moins de 30 élèves. Pour ce faire, le ministère compte embaucher 24 000 nouveaux enseignants pour cette rentrée
Une grande opération de réfection des écoles et matériels sera également menée afin de proposer aux élèves un cadre idoine pour travailler. 260.000 tables, 55 nouveaux établissements et 1948 nouvelles classes sont à l’ordre du jour.
Les méthodes pédagogiques seront revues et corrigées afin de mieux s’adapter aux niveaux d’acquisition de la lecture et de l’écriture, de même que l’introduction du français se fera dès la première année du primaire. Le but étant de familiariser l’élève avec les sons de la langue française pour l’aider à mieux assimiler cette langue plus tard.
Parmi les autres chantiers que le ministère compte mener, l’éradication du fléau de la vente des drogues à l’intérieur et aux alentours des établissements scolaires.
Un plan d’action sera présenté dans deux semaines, a précisé le ministre qui a rappelé que c’est « un chantier difficile mais pas impossible ».