RSF: deux fois plus de journalistes tuées

RSF: deux fois plus de journalistes tuées

Le bilan RSF de 2017 montre une baisse relative (-18%) du nombre de journalistes tués par rapport à l’an dernier (79).65 journalistes, incluant les journalistes professionnels, les non-professionnels ainsi que les collaborateurs de médias ont été tués dans le monde. Le rapport note que 5 pays restent les plus meurtriers au monde et deux fois plus de femmes journalistes tuées en 2017.

 

Dans la catégorie  des journalistes professionnels, Reporters sans frontières observe que 2017 est l’année la moins meurtrière depuis 14 ans pour les journalistes professionnels. Quelques chiffres en bref:

65 journalistes  ont été tués dans le monde, 50 journalistes professionnels, 7 journalistes-citoyens, 8 collaborateurs des médias. Vingt-six d’entre eux ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions, victimes collatérales d’un contexte meurtrier (bombardement, attentat). « Trente-neuf autres ont été assassinés, sciemment visés, au motif que leurs enquêtes dérangeaient les intérêts de telles ou telles autorités politiques, économiques ou groupes mafieux. Comme l’an dernier, la part des journalistes ciblés est la plus importante (60%) ».

Au 1er décembre 2017, 326 journalistes sont en détention dans le monde pour avoir exercé leur mission d’information, 202 journalistes professionnels, 107 journalistes-citoyens, 17 collaborateurs des médias. 54 journalistes otages à ce jour, +4% par rapport à 2016 dont, 44 journalistes professionnels, 7 journalistes-citoyens, 3 collaborateurs de médias. RSF considère qu’un journaliste est otage « à partir du moment où il se trouve entre les mains d’un acteur non étatique qui menace de le tuer, de le blesser ou de continuer de le détenir afin de faire pression sur une tierce partie ».

Elles auront payé de leur vie leurs enquêtes !

Dix femmes ont été tuées cette année, contre cinq l’an dernier. « La plupart d’entre elles avaient en commun d’être des journalistes d’investigation chevronnées et pugnaces, à la plume acérée ». Malgré les menaces, elles continuaient à enquêter et à révéler des cas de corruption et autres affaires impliquant des autorités politiques ou des groupes mafieux. Elles auront payé de leur vie leurs enquêtes.

Les pays les plus meurtriers pour les les reporters au monde restent la Syrie et le Mexique, l’Afghanistan et les Philippines. A ce jour, note RSF, deux journalistes portés disparus au cours de l’année 2017 le sont encore à ce jour. Tous les deux sont originaires du continent asiatique. Seul un journaliste burundais, Jean Bigirimana, a disparu l’an dernier.

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