Arrêtée le 5 juin dernier pour « participation à une manifestation non autorisée » et « outrage à agents publics lors de son arrestation », Silya Ziani, 23 ans, a bénéficié d’une grâce royale à l’occasion de la fête du Trône.
Arrêtée le 5 juin dernier et placée en détention provisoire à Oukacha le 10 juin, Salima Ziyani, alias Silya Silya (son nom en amazigh) est devenue une figure du mouvement contestataire qui a embrasé Al Houceïma ces derniers mois. L’emprisonnement de la jeune femme âgée de 23 ans avait suscité beaucoup d’émotion. Des mouvements de soutien et des voix d’acteurs de la société civiles et de personnalités, comme Marcel Khalifé, avaient réclamé sa libération. Des dizaines de femmes se sont rassemblées le 12 juillet dernier devant la cour d’appel de Casablanca, lors de son audition par le juge d’instruction pour réclamer sa libération.
Avant de devenir une figure notable du mouvement ‘’Hirak’’, Sylia Ziani était connue en tant que chanteuse et actrice. Membre de la troupe de théâtre amazigh Tifessouine, Sylia est également une chanteuse de talent qui se produit sur des scènes locales en chantant l’amour, la terre et la nation. La jeune femme est également étudiante à la faculté des lettres et des sciences humaines à Oujda.
Dans ses premières déclarations juste après sa libération, Sylia Ziani a rappelé que la contestation qui a embrasé le Rif s’inscivait dans un processus légitime de revendication d’une prise en compte réelle des difficultés sociales et économiques de sa région. Tout cela, bien entendu, a-t-elle rappelé, s’inscrit dans le cadre d’un Maroc uni dont le Rif fait partie intégrante.