Près de 130 millions de femmes sont touchés par la pratique de l’excision. 3 millions de filles sont exposées aux mutilations génitales féminines (MGF) chaque année. Des chiffres inquiétants sur une pratique barbare qui met la vie des filles et des femmes en péril, sans aucune nécessité médicale.
La journée du 6 février, déclarée Journée internationale contre les Mutilations génitales féminines nous interpelle plus que jamais sur une coutume barbare qui continue à persister dans de nombreux pays de la corne de l’Afrique, comme la Somalie, L’Ethiopie, l’Erythrée, Djibouti, le sud de l’Egypte, le Soudan mais aussi le Mali. Parmi les pays arabes qui pratiquent l’excision, il y a le Yémen, les Emirats Arabes Unis, le Bahreïn, Qatar, Oman, la Mauritanie. En Asie, les musulmans originaires de l’Indonésie, de la Malaisie, du Pakistan et de l’Inde. En tout, ce sont 27 pays qui font subir une violence innommable aux femmes.
Mais s’il n’existe aucune justification religieuse à cette pratique dangereuse (qui aurait existé bien avant l’avènement du christianisme et de l’islam), les exciseuses continuent pourtant à se livrer à cette sale besogne sur des fillettes, dans le but d’augmenter leurs chances d’attirer un bon mari et d’accompagner la transition des femmes vers l’âge adulte.
Cette pratique barbare, érigée en norme sociale par les communautés qui la pratiquent, consistant en l’ablation partielle ou totale des organes génitaux féminins externes est souvent accomplie dans d’atroces conditions, sans anesthésie avec des ciseaux, des lames de rasoir ou des couteaux. L’intervention est toujours traumatisante et peut entrainer des complications telles des infections, des douleurs effroyables, des hémorragies, un état de choc et même parfois la mort. La mobilisation mondiale contre les MGF a incité certains pays à l’interdire, mais sans un changement des mentalités et sans l’éducation, cette grave atteinte à l’intégrité des corps féminins continuera à menacer des millions de femmes dans le monde.