Loin de l’action commerciale, la Journée mondiale de la mini-jupe est une action politique de protestation contre les visions réductrices et les idées simplistes qui cantonnent la femme à un objet sexuel.
Lancée le 6 juin 2015 à l’initiative de deux Tunisiens Rachid Ben Othman (le président de la Ligue de défense de la laïcité et des libertés) et Najet Bayoudh (activiste féministe), la Journée mondiale de la mini-jupe est célébrée chaque année dans de nombreux pays. A l’origine, un incident survenu en Algérie où une jeune fille a été interdite d’accès à la salle d’examen pour cause de port d’une jupe jugée trop courte. Dans la foulée, une campagne « si tu es un homme voile tes femmes » avait envahi les réseaux sociaux.
C’en était trop pour les défenseurs des libertés individuelles qui ont organisé un grand rassemblement en mini-jupes, le 6 juin 2015 en « signe de solidarité avec la femme opprimée ». La campagne « Toutes en mini-jupe » vise à contrecarrer la vision réductrice qui confine les femmes à un objet et qui juge que le port d’une jupe est en soi provocateur.
Apparue en 1964, la mini-jupe a toujours suscité de vives réactions dans toutes les sociétés conditionnées par l’esprit patriarcal et les décisions arbitraires de la gente masculine. Le port de la mini-jupe susciterait, semble-t-il, les instincts les plus vils de l’homme.
Opprimée, insultée, harcelée, voire même violée, la femme qui porte la mini-jupe est considérée par les esprits étriqués comme « filles de petite vertu », et donc, une proie facile et consentante.