Un procès symbolique pour défendre les droits des femmes

Un procès symbolique pour défendre les droits des femmes

 Pour remédier aux effets négatifs de la violence à l’égard des femmes, la Coalition Printemps de la dignité exhorte les conseillers à en mesurer les conséquences, à surseoir à l’adoption du projet de loi 103-13. Ils sont appelé à rendre le texte actuel  «plus exhaustif», «plus efficace» et «plus protecteur» des droits  des femmes victimes de violences.

 

Sous le slogan « Toute défaillance juridique fait des milliers de femmes victimes « , la Coalition Printemps de la Dignité, réseau regroupant une vingtaine d’ONG de défense des droits des femmes, a organisé, le lundi 19 décembre, un procès symbolique en vue de tirer la sonnette d’alarme sur les injustices qui touchent les femmes.
Cette action qui intervient contre le code pénal et le projet de loi 103-13 spécifique à la lutte contre la violence faite aux femmes a axé son plaidoyer sur des faits dénonçant la carence des mécanismes de protection et de prévention des violences à l’encontre des femmes ce qui contribue selon les organisatrices à renforcer l’impunité. « Ce procès symbolique est une reconstitution de témoignages et récits  qui se font  échos à des milliers  de voix de femmes  survivantes de violences appelle à un examen  des torts infligés aux femmes : 62,8% de cas considérée en trop, une femme sur trois victimes de violence d’après les statistiques officielles, 55% de cas dans le cadre de relations conjugales avec seulement 3% qui portent plaintes et uniquement 1,3% des cas dont l’auteur de violences est arrêté et 1,8% seulement qui seront jugés ».

 Un développement  tiré vers le bas !

Les arguments dénonçant cette violence liée au genre citent également comme preuve l’impact et le coût très lourd sur la société, que ce soit au niveau de la santé physique et psychologique de la femme. Son coût économique est estimé lors de ce plaidoyer  à  près de 7056 DH en 2016 soit 29,4% du PIB National par habitant, ce qui tire le la société marocaine vers le bas et entrave son développement.
Différentes critiques émises par les intervenants concernent « l’incompatibilité des mesures procédurales avec le caractère spécifique des crimes de violence et leur incapacité à garantir aux victimes leur droit d’accès à la justice et à l’équité, et à assurer la flexibilité dans la production de preuve ».Sont également mises en avant,les défaillances de ces textes juridiques qui contrastent avec l’esprit de la constitution 2011, puisqu’elles entravent le droit d’accès des femmes à la justice et par conséquent, le principe d’égalité et d’équité se retrouve est biaisé.

violence

Surseoir à l’adoption du projet de loi 103-13

Pour remédier aux effets négatifs de la violence à l’égard des femmes, La Coalition Printemps de la dignité lance un appel  à travers ce plaidoyer pour sensibiliser  l’opinion publique nationale sur les causes et les conséquences de la violence et la nécessité de renforcer les mécanismes en matière de prévention et de réponses à la violence, elle exhorte les conseillers  à en mesurer les conséquences, à  surseoir à l’adoption du projet de loi 103-13. Ils sont appelé à rendre le texte actuel  «plus exhaustif», «plus efficace» et «plus protecteur» des droits  des femmes victimes de violences. Sur le plan normatif, l’appel est lancé pour l’harmonisation des lois et règlements conformément aux engagements internationaux du Maroc, dont la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, la Déclaration et le programme d’action de Beijing et, plus récemment, les Objectifs de développement durable.

 

 

 

 

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