Pour la journée mondiale du Parkinson célébrée le 11 avril, une bonne nouvelle vient d’être annoncée par les scientifiques. Une étude publiée dans le New England Journal of Medicine (NEJM) révèle qu’un antidiabétique pourrait ralentir les symptômes du Parkinson.
L’étude menée chez des patients par le réseau NS-PARK des centres experts Parkinson français précise qu’un antidiabétique pourrait freiner l’avancée de cette affection chronique dégénérative qui touche plus de 10 millions de personnes dans le monde. Cette étude est basée sur un essai chez 156 patients atteints du Parkinson à un stage précoce. Âgés entre 40 et 76 ans, ces patients ont été répartis en deux groupes et ont reçu des injections sous cutanées quotidiennes.
Le premier groupe a reçu un placebo et le 2e groupe a reçu du Lixisénatide vendu sous les marques Adlyxin et Lyxumia et fabriqué par le laboratoire Sanofi. Ce médicament est utilisé dans le traitement le diabète de type 2 et l’obésité. Il fait partie d’une classe de médicaments appelés agonistes des récepteurs GLP-1.
Après 12 mois de traitement, les médecins ont évalué les symptômes moteurs des patients et ont mesuré un score qui s’étend de 0 (pas de handicap) à 132 (incapacité totale).
Alors qu’au début de l’étude ce score était d’environ 15 dans les deux groupes, il n’avait pas progressé dans le groupe sous lixisénatide, alors qu’il s’était aggravé de 3 points dans le groupe traité avec placebo.
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Selon le communiqué de l’étude, « après un an de suivi, le groupe sous traitement, administré par injection, n’a constaté aucune aggravation de ses symptômes de mouvement, contrairement à ceux sous placebo ». Certes, les résultats de cette étude restent modestes mais ils sont qualifiés de première dans le domaine scientifique et donnent de l’espoir aux familles des patients. D’ailleurs, de nouveaux essais plus longs et plus vastes seront réalisés pour déterminer l’efficacité du lixisénatide.
Pour rappel, le Parkinson est une affection chronique liée à la dégénérescence progressive des neurones qui produisent la dopamine dans la région du cerveau qui contrôle les mouvements.