À l’occasion de la 60e Biennale d’art de Venise, la galerie Piero Atchugarry présente du17 avril au 29 juin, « Embodied Echoes : Stories of Foreign Soul », un spectacle en duo mettant en vedette les œuvres puissantes et interconnectées des artistes de renommée internationale mounir fatmi et Dagoberto Rodríguez.
En tant qu’artistes vivant en exil, les deux ont personnellement vécu la réalité brute de la condition des migrants. Cette perspective a nourri un sentiment d’appartenance à la horde mondiale d’émigrants, une communauté qui constitue la cinquième plus grande population du monde. Mais ces expériences influencent également profondément la production artistique des deux artistes : elle nourrit en fatmi un dévouement à la dissection de l’altérité et de l’identité en tant que thèmes récurrents, et chez Rodriguez un intérêt obsessionnel pour la géométrie des déplacements de réfugiés.
Cette fusion des vestiges historiques et de l’introspection contemporaine fait écho aux problèmes psychologiques et physiques impliquant l’origine et ses nuances. Ensemble, fatmi et Rodriguez remettent en question les concepts d’appartenance et d’autrité, en mettant en lumière leurs propres histoires d’immigrants.
Mounir fatmi est né à Tanger, il vit et travaille entre Paris, Lille et Tanger. En utilisant des matériaux tels que les câbles d’antenne, les anciennes machines à écrire, ou les cassettes VHS, mounir fatmi travaille sur une archéologie expérimentale en questionnant le monde et le rôle de l’artiste au sein d’une société en crise. Ces œuvres constituent une réflexion sur l’histoire des technologies et leurs influences dans la culture populaire, associant ainsi les matériaux obsolètes à la création elle-même. Il faut voir alors aussi dans les œuvres actuelles de mounir fatmi de futures archives en construction. Son travail a été présenté au sein de nombreuses expositions personnelles, au Mamco, Genève, au Migros Museum für Gegenwarskunst, Zürich, au Musée Picasso…Ces installations on été sélectionnées dans le cadre de plusieurs biennales.
Il a reçu plusieurs prix dont le prix de la Biennale du Caire, en 2010, le Uriöt prize, Amsterdam, ainsi que le Grand Prix Léopold Sédar Senghor de la 7ème Biennale de Dakar en 2006 et sélectionné pour le prix Jameel Prize, du Victoria & Albert Museum, Londres en 2013.
Dagoberto Rodriguez Sanchez est né à Caibarién, Las Villas et est diplômé de l’Instituto Superior de Arte (ISA), La Habana, Cuba en 1994. En 1992, il co-fonde le collectif Los Carpinteros. Leurs œuvres ont été exposées dans des musées et des institutions culturelles du monde entier, tels que le MOMA, le Whitney Museum of American Art, le Guggenheim à New York, le Centre Georges Pompidou à Paris, la Tate Modern à Londres et le Museo Centro de Arte Reina Sofia à Madrid, entre autres. . Dagoberto Rodriguez travaille actuellement entre Madrid et La Havane. Combinant architecture, design et sculpture, son travail utilise l’humour et l’ironie pour commenter des sujets fondamentaux de l’art, de la politique et de la société. L’aquarelle constitue une partie très importante de son processus créatif, c’est une manière de collaborer, d’enregistrer et de réviser ses idées. Celles-ci reflètent souvent le fantasme d’une situation conceptuelle possible.
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