Interview de Nathalie Lévesque pour « La route de l’interculturalité, outil de discussion »1/2

Interview de Nathalie Lévesque pour « La route de l’interculturalité, outil de discussion »1/2

Le film-documentaire « La route de l’interculturalité, outil de discussion » sera présenté au Musée de la femme de Marrakech le dimanche 26 novembre 2023 à 18h  et à Tiznit par  Association Espoir Tiznit, le 29 novembre 2023. Rencontre avec Nathalie Lévesque ,Fondatrice, directrice générale de la ,boiteinterculturelle.ca/fr/  , gestionnaire de projets et réalisatrice du film-documentaire .

Parlez-nous un peu de votre film-documentaire ? Qu’est-ce qui vous a poussé à vous intéresser à ce thème ? 

Nathalie Lévesque : « La route de l’interculturalité, outil de discussion » a été réalisé à partir d’images filmées à l’automne 2022 avec le projet Tisser et Entretisser. Dans un effort de compréhension plus approfondie de la réalité interculturelle en milieu rural au Québec, nous avons sillonné la province en compagnie d’Othman Wahabi, musicien canadien d’origine marocaine, pour aller à la rencontre des gens pour échanger et discuter en utilisant la musique comme outil fédérateur. Bien qu’à petite échelle, ce projet témoigne d’une démarche humaine qui s’inscrit dans la lignée de mouvements culturels qui cherchent à promouvoir la compréhension entre les cultures. En quelque sorte, ce projet fait référence à un parcours ou un chemin pour encourager la susciter une réflexion critique et promouvoir des valeurs telles que la bienveillance, l’empathie et la responsabilité sociale.
Le documentaire est réalisé en 6 chapitres autour des thèmes suivants: L’art, c’est quoi ; L’engagement communautaire ; Les cinq sens par Brice Obianga ; Les opportunités ; A la rencontre de l’autre ; Que les lignes de ton coeur s’ouvrent .Parler du rapprochement interculturel en milieu rural est essentiel pour plusieurs raisons, entre autres pour mettre en lumière l’importance de la diversité culturelle dans ces communautés souvent considérées comme homogènes. Il faut travailler au renforcement du tissu social. Comme, les milieux ruraux sont souvent caractérisés par des liens communautaires forts, on peut donc travailler au rapprochement interculturel en renforçant ces liens. C’est une démarche humaine qui contribue à bâtir des communautés plus fortes, résilientes et ouvertes.


Une fois de plus votre film-documentaire « La route de l’interculturalité, outil de discussion » vous fait prendre la route ,cette fois-ci c’est à Marrakech et Tiznit, est-ce important pour vous ce voyage?

Nathalie Lévesque :Depuis 2015, La Boîte interculturelle entretient une relation bien particulière avec le Maroc. Ce voyage s’avère d’une grande importance car il nous permet de renforcer des liens déjà existants et d’en créer de nouveaux. Au cours des années, notre engagement s’est approfondi, et témoigne de notre volonté de bâtir des ponts entre le Canada et le Maroc tout en explorant de nouvelles avenues de collaboration. Ce voyage est d’autant plus important que nous collaborons avec deux nouveaux partenaires, soit le Musée de la femme de Marrakech et l’Association Espoir Tiznit.Nous avons toujours dit qu’en consolidant nos relations avec le Maroc, nous contribuons à tisser une toile interculturelle plus robuste et à promouvoir des échanges fructueux entre les différentes communautés. 

Je pense que ce n’est pas la première fois que vous présentez votre documentaire au Maroc?.  
Nathalie Lévesque :Effectivement, en fait nous avons présenté deux autres projets par le passé. Le premier court-métrage était en 2018 avec Résonance culturelle qui portait sur la rencontre d’un groupe marocain avec un groupe de tambour autochtone canadien lors d’une résidence artistique au Canada. Notre deuxième présentation s’est faite en 2019 dans trois grandes villes du Maroc (Tanger, Rabat et Marrakech) avec Mamu Ensemble Together. Ce documentaire avait été filmé à Mani-utenam, sur la Côte-Nord au Québec et raconte le parcours de musiciens d’horizons culturels différents qui se réunissent pour partager un message d’espoir et réfléchir sur la diversité, le multiculturalisme et l’utilisation de la musique comme outil de dialogue. La Boîte interculturelle se considère extrêmement choyée de pouvoir partager ses divers projets avec le public marocain car cela symbolise non seulement la continuité de notre relation avec le Maroc mais également notre engagement durable en faveur de l’interculturalité et du renforcement des liens entre les communautés.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *