Alzheimer : fatal oubli

Alzheimer : fatal oubli

Le 21 septembre est la journée mondiale de la maladie d’Alzheimer. Une journée dédiée à l’écoute, à l’information et à de multiples actions en faveur des personnes touchées par la maladie et leurs familles.

 

Comme chaque année  de nombreuses manifestations sont organisées,à travers tous le pays par des association marocaines luttant contre cette pathologie. Animées  par la même  cause  et poursuivant le même objectif , ces associations ne ratent aucune occasion pour parler de la maladie, cette pathologie  dégénérative du cerveau qui se manifeste par un syndrome démentiel. Informer, sensibiliser l’opinion publique à la gravité de cette maladie, et interpeller les pouvoirs politiques pour une meilleure prise en charge des malades et de leurs proches tout en luttant pour une vie plus digne et plus décente pour les malades atteints d’alzheimer est toujours une priorité.

Une maladie incurable ?

Maladie tout aussi redoutable que redoutée, Alzheimer est la bête noire des personnes âgées de plus de 65 ans. Et pour cause. La maladie d’Alzheimer touche à l’autonomie, à la personnalité et à l’identité des personnes atteintes. Elle entraine en fait une dégénérescence des neurones, altérant progressivement et de façon irréversible les facultés mentales, en particulier, la mémoire. Dans le langage courant, on appelle cela une démence. Une maladie difficile tant pour les patients que pour leur entourage, et contre laquelle la médecine n’a pas encore trouvé de traitement très efficace. Il importe aussi de clarifier qu’il s’agit d’une véritable maladie, et non d’une conséquence inéluctable du vieillissement, même si l’âge reste le facteur de risque le plus déterminant.

Les oubliés  d’Alzheimer

Au Maroc et en l’absence de statistiques officielles, les estimations de l’organisation Alzheimer‘s disease International (ADI), qui regroupe les associations de lutte contre la maladie à travers le monde , font état de 99 000 malades en 2010, elle prévoit une multiplication de ce nombre par 5 d’ici 2050.
 Si à l’heure actuelle, la maladie d’Alzheimer attire l’attention du monde entier, cette pathologie reste une épreuve dure pour les familles marocaines. En effet les personnes souffrants sont souvent prises  en charge par leurs proches. Ces derniers n’ont ni statut, ni rémunération, ni reconnaissance. Les  proches qu’on appelle « aidants naturels » s’occupent  7/7  et 24/ 24 des malades d’Alzheimer et se sentent souvent seuls et démunies pour faire face à la maladie. Souvent, ce sont les enfants, conjoints, ou simplement des membres de la famille qui s’acquittent de cette mission.
Selon les associations que nous avons visitées, et dont la plupart sont formées par les familles touchées par Alzheimer, i s’agit d’une maladie éprouvante pour la famille et les proches des malades, qui se trouvent souvent démunis face aux difficultés du quotidien, aux troubles du comportement souvent inattendus.
Aucun diagnostic précoce, aucun traitement curatif, un manque cruel  d’information, cherté des médicaments, aucun dispositifs d’accueil et d’accompagnement s’insurgent ces familles qui estiment qu’il est grand temps de
Pour ces familles et proches de malades, il n y’a plus de temps à perdre, et il y a urgence à inscrire Alzheimer en tant que  grande  priorité de santé publique.

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