Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cet événement majeur réunit décideurs africains, experts scientifiques et acteurs économiques, en vue de mettre en lumière la vision autour du Pacte pour une Afrique bleue durable, qui place l’océan au cœur de l’avenir africain.
S’exprimant à cette occasion, la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Eaux et forêts, chargée de la Pêche maritime, Zakia Driouich, a indiqué que bien que le continent africain dispose d’un patrimoine maritime exceptionnel, l’Afrique bleue reste encore trop souvent sous-exploitée ou fragilisée par les pressions climatiques, la pollution marine, la perte de biodiversité, la pêche illicite et une insuffisance en infrastructures portuaires et logistiques.
“Ces défis sont aussi des opportunités, celles de transformer notre relation à l’océan en un levier de prospérité, d’innovation et de solidarité”, a-t-elle poursuivi, expliquant que c’est précisément l’ambition du Pacte pour une Afrique bleue durable présenté à Nice lors de la conférence des Nations Unies sur l’océan en juin dernier (UNOC 3), qui vise à donner à l’Afrique une voie forte, unifiée et crédible dans la gouvernance mondiale des océans.
Pour sa part, le Secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, Abdeljalil Lahjomri, a fait savoir que ce Pacte pour l’avenir durable de l’Atlantique africain s’inscrit dans un projet de déclaration solennelle qui entend redonner à l’océan sa véritable place: celle d’un bien commun, d’un réservoir de spiritualité, et d’un espace de coopération. “Depuis deux ans, ce sommet s’est affirmé comme un espace d’échange et de réflexion, aujourd’hui, il prend une dimension nouvelle”, a-t-il noté, relevant que l’idée n’est pas de multiplier les déclarations, mais d’esquisser des pistes concrètes, de rapprocher les expériences, de donner forme à une coopération durable autour de la mer.
De son côté, la présidente de la Saison bleue, Rym Benzina, a souligné que cette édition du Sommet marquera le lancement des travaux de réflexion et de rédaction du tout premier Pacte pour une Afrique bleue durable, expliquant que quatre collèges d’experts, représentants de nombreux pays du continent se réuniront pour poser les premières pierres de ce pacte.
Ces échanges nourriront un travail collectif qui se veut poursuivre jusqu’à la remise du pacte lors de la quatrième édition du Blue Africa Summit prévue en 2026, a-t-elle poursuivi, affirmant que l’engagement du Royaume du Maroc a été décisif pour éveiller à l’échelle du continent une prise de conscience renouvelée de l’enjeu océanique.
La création du Blue Africa Summit, la consultation africaine de préparation à la 3e conférence des Nations Unies sur l’océan, le Sommet “l’Afrique pour l’océan”, et la ratification par le Royaume du Maroc du traité sur la haute mer (BBNJ), sont autant d’actes qui traduisent cet engagement, a-t-elle souligné, faisant savoir que ces gestes politiques et diplomatiques ouvrent la voie à une gouvernance plus juste et à une mobilisation massive pour l’avenir bleu du continent.
(Avec Map)