Le rapport de la Cour des comptes (CC) sur les conditions de préparation et de gestion de la rentrée scolaire 2016/2017 est accablant. Le rapport pointe plusieurs insuffisances qui ont eu un impact négatif sur la scolarité des élèves. Les détails.
Dans son dernier rapport, la Cour des comptes a relevé plusieurs dysfonctionnements liés liés à la planification scolaire et à la gestion de la rentrée scolaire. Tout d’abord, le manque des effectifs des enseignants n’a pas été anticipé à temps. La CC estime que « le ministère chargé de l’Education nationale n’a pas pu combler le déficit en ressources humaines au début de la rentrée scolaire 2016/2017, ce qui l’a contraint à engager plusieurs actions pour le recrutement des enseignants contractuels, mais tardivement». A cet égard, le ministre compte embaucher 24 000 nouveaux enseignants pour la rentrée 2017-2018.
L’autre dysfonctionnement est relatif aux classes encombrées. «Le ministère retient comme seuil d’encombrement un effectif qui dépasse 40 élèves par classe; la Cour considère, pour sa part, que cet effectif dépasse largement la moyenne d’élèves par classe constatée dans les pays de l’OCDE. Cette moyenne s’élève à 21 élèves par classe au cycle primaire et 23 par classe au cycle secondaire», relève la CC. L’encombrement, selon le seuil retenu par le ministère, concerne 49.696 classes. Le taux d’encombrement est de 49% au niveau du cycle collégial, 29% au niveau du cycle qualifiant et 16% au niveau du cycle primaire.
Aussi, et au moment où le système éducatif souffre d’un manque flagrant d’enseignants, la CC a identifié un déficit de 16.700 enseignants, tous cycles confondus, mais aussi un excédent en enseignants de l’ordre de 14.055 !
Pour la CC, la coexistence des déficits et des excédents en enseignants est une caractéristique structurelle du système éducatif national.