Créé en 2003, le festival « Films Femmes Afrique » est le festival cinématographique consacré exclusivement aux femmes. L’édition 2022 est organisée autour du thème « Femmes Créatrices d’Avenir » .Le cinéma marocain est présent par le film « Haut et fort » de Nabil Ayouch en compétition officielle.
Pour Martine Ndiaye, Présidente du festival « Le thème Femmes créatrices d’avenir, nous plongera dans les grandes problématiques actuelles à travers des histoires, des parcours de vie, des choix à faire. En effet, qui connait mieux la valeur de l’eau qu’Houleye dans Marcher sur l’eau, ou l’importance d’enrayer la pollution plastique que Melati qui parcourt le monde depuis 6 ans dans Bigger than us. Nous verrons aussi des films sur l’engagement citoyen des femmes dans Ghofrane et les promesses du printemps ; sur la liberté de voyager, chanter et mettre en valeur la poésie arabe sensuelle, dans Une Histoire d’amour et de désir ou encore dans Bad Girls des musiques arabes ».
Ce rendez-vous culturel incontournable propose la projection d’une soixantaine de films, court et long métrages, fictions et documentaires qui racontent ou documentent des histoires de femmes africaines .
Un hommage rendu à la cinéaste Safi Faye
La nouveauté cette année est la rencontre à Dakar entre les organisatrices de différents festivals de films de femmes, du Nord et du Sud. « Elle permettra aux professionnel.le.s du secteur culturel et du cinéma et des collectifs féministes de se rencontrer. Créant ainsi une reflexion collective sur nos méthodes d’action dans la lutte pour l’égalité des genres, par le biais du cinéma. L’objectif final est de créer un collectif international de festivals de films de femmes » raconte la présidente.
En hommage à une grande cinéaste et pour assurer la transmission inter-générationnelle, Safi Faye, première cinéaste sénégalaise et pionnière du cinéma africain sera à l’honneur. « Ayant toute sa place dans notre festival, nous lui dédions une soirée spéciale où nous projetterons Kaddu Beykat (Lettres paysannes). Film très engagé pour l’époque – années soixante-dix – qui avait été interdit au Sénégal à sa sortie ».
