“Cette année, la montagne ne nous a pas donné la permission. Bien sûr, il y a de la déception, mais aussi du respect et de la gratitude. J’ai donné le meilleur de moi-même, et j’en ressors avec des leçons précieuses”, explique Bouchra Baibanou qui, du fait des mauvaises conditions, n’a pas pu mener à terme cette double expédition ambitieuse : atteindre le sommet du Broad Peak (8 051 m) puis du K2 (8 611 m), au cœur du massif du Karakoram, au Pakistan.
En effet, après une semaine de trek à travers la vallée du Baltoro pour rejoindre le camp de base du Broad Peak, l’alpiniste marocaine a effectué plusieurs rotations vers les camps d’altitude pour s’acclimater. Le 27 juillet 2025, Bouchra Baibanou a entamé la tentative d’ascension finale (summit push). Mais la montagne en décidera autrement :
- Une saison exceptionnellement sèche provoque de nombreuses chutes de pierres, rendant l’accès au Camp 2 dangereux.
- Au-delà du Camp 3 (7 000 m), les cordes fixes s’arrêtent, faute de coordination entre agences.
- La neige fraîche et instable augmente fortement le risque d’avalanche.
- Des conditions climatiques challengeant
Face à ces conditions, aucun alpiniste ne parviendra au sommet du Broad Peak cette année.
Sur le K2, le scénario est similaire :
- Cordes fixes limitées au Camp 3.
- Chutes de pierres mortelles (un guide tué, un autre grièvement blessé).
- Météo instable, empêchant de définir une fenêtre d’ascension sûre.
Malgré l’absence de sommet, l’expédition fut riche : paysages grandioses du Karakoram, rencontres avec des alpinistes venus du monde entier et expérience unique au pied de la légendaire « Montagne Sauvage ».
Bouchra Baibanou rentre au Maroc déterminée à revenir, avec déjà le regard tourné vers la saison prochaine pour retenter l’aventure.
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