La Journée Mondiale de Sensibilisation à l’Autisme célébrée le 2 avril a été l’occasion choisie par Badreddine Aitlekhoui pour présenter et signer à la librairie Kalila wa Dimna son deuxième livre « Autiste je suis” écrit en trois langues, l’arabe, le français et l’anglais. Le premier ouvrage a été publié en 2014 sous le titre de “Momo je m’appelle, Autiste je suis”.
« C’est un livre témoignage sur l’autisme au Maroc. et à la demande de plusieurs personnes, j’ai rédigé ce 2ème livre afin de répondre aux nombreuses sollicitations, de mes amis, des parents d’enfants autistes, de beaucoup de membres des associations marocaines luttant pour que cette maladie soit reconnue et prise en main par les autorités et responsables ». C’est avec ces mots que Badreddine introduit sa présentation.
« Dans cet ouvrage, le narrateur est Momo, mon fils, c’est l’histoire d’une famille qui vivait au Sud du Maroc, à Laâyoune » continue l’auteur.
L’histoire commence par la découverte des parents que leur fils était différent de sa soeur au niveau comportemental. Ils décident alors de partir à Rabat pour découvrir le mystère. Le diagnostic du pédopsychiatre affirmant que Momo est autiste a été un verdict choquant pour les parents. Mais c’est ce qui va booster les parents pour affronter les difficultés quotidiennes afin d’intégrer Momo dans la vie scolaire et sociale.
C’est l’histoire de chaque famille ayant une personne autiste et qui se retrouve devant la cherté de la prise en charge, de l’ignorance de l’État aux droits des personnes autistes, et le souci de la famille de l’avenir de l’enfant.
Qui suis-je ?
Si comme, le dira l’auteur à plusieurs reprises «Mon ouvrage, en toute modestie, est juste une petite contribution pour permettre aux lecteurs de voir et vivre de plus près le quotidien de chaque famille ayant un enfant autiste dans un pays où il n’y a aucune prise en charge », les témoignages sont poignants et la souffrance des parents est à déplorer. Entre voyage de diagnostic, le diagnostic, le verdict, parents et enfants, vivent une réalité atroce et des moments difficiles devant le quasi absence des autorités et responsables du ministère de tutelle.
Badreddine Aitlekhoui a organisé une tournée dans plusieurs de villes sous le titre “The 1st Moroccan Autist Blob-Trotter”. Et pour le moment, il est en plein tournage d’un documentaire avec une amie journaliste américaine. L’association, ATAM (Autism Training and Advocacy Morocco) est la dernière création de Badreddine et pour bientôt son projet de réalisation d’une BD et d’un clip sur le thème verra le jour.
« Momo je m’appelle, Autiste je suis », un livre à lire et à relire.