La transmission du patrimoine à travers l’art culinaire est la dernière conférence organisée par Visage du Maroc, la plateforme qui met à l’honneur les femmes marocaines d’exception. Pour l’occasion, Fatema Hal et Maguy Kakon ont révélé les secrets de cette transmission.
Visage du Maroc, la plateforme qui met à l’honneur les femmes marocaines d’exception, a organisé, le 5 juin à Casablanca, une conférence inédite consacrée à la transmission du patrimoine à travers l’art culinaire. Deux femmes marocaines passionnées, chercheuses, auteures, expertes de renommée internationale de l’art culinaire et liées par une forte amitié, ont animé cet événement haut en couleurs : Fatema Hal et Maguy Kakon. Un événement marqué par l’organisation d’un cooking show animé par les deux conférencières. Pour le plus grand bonheur du public venu nombreux assister à cette rencontre et interagir avec Fatema Hal et Maguy Kakon.
Dans son intervention, Fatema Hal a d’emblée planté le décor : «L’écriture est certes importante dans le domaine de la préservation du patrimoine culinaire, mais elle ne doit pas se limiter qu’aux recettes. Les recettes ne suffisent pas pour préserver le patrimoine. Le patrimoine marocain est très riche. Notre télévision a un grand rôle à jouer dans le domaine de la transmission de l’art culinaire». Et d’interpeller l’assistance: «Comment peut-on au Maroc trouver une razat lqadi, la technique la plus sophistiquée et la plus extraordinaire, vendue dans un bout de plastique sur un carton et des croissants mal faits et industriels dans des vitrines… ? Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez nous…».
Pour Maguy Kakon, «nous assistons aujourd’hui à une bataille du bien manger. D’où la recherche de cette cuisine du terroir. Pour le cas du Maroc, il fallait garder nos belles traditions. La cuisine est un art de vivre, un style de vie. Il faut s’attacher à nos origines et être fiers de notre identité, car l’identité se trouve dans notre assiette».
Pour mémoire, Visage du Maroc est une plateforme digitale fondée en 2013 par la plasticienne Hind Chaouat.