La sélection 2020 de la 8e édition du Prix de la littérature arabe a été annoncée ce 3 septembre. Sept ouvrages ont été retenus et seront proposés au jury dont deux écrits par des auteurs marocains. Il s’agit de « La langue maudite » de Madi Belem et « N’appelle pas, il n’y a personne » de Youssef Fadel.
Le Prix de la littérature arabe met à l’honneur la grande diversité de la littérature arabe, à travers les romans d’écrivains marocains, syrien, libanais, palestinien et soudanais.
Les sept ouvrages retenus et proposés au jury sont « Mauvaises herbes » de la libanaise Dima Abdallah (Sabine Wespieser), « Les Jango » (traduit de l’arabe par Xavier Luffin) du soudanais Abdelaziz Baraka Sakin (Zulma), « La langue maudite » du marocain Madi Belem (Plon), » L’invité des Médicis » de la libanaise Carole Dagher (Philippe Rey), « N’appelle pas, il n’y a personne »(traduit de l’arabe par Philippe Vigreux) du marocain Youssef Fadel (Actes Sud), « Une baignoire dans le désert » du palestinien Jadd Hilal (Elyzad), et « Le dernier Syrien » du syrien Omar Youssef Souleimane (Flammarion).

Le lauréat recevra un prix de 10000 euros. Le prix sera annoncé et remis à l’Institut du monde arabe à l’occasion d’une cérémonie qui se déroulera début novembre, en présence du président de l’institut, Jack Lang. En 2019, le Prix de la littérature arabe a été remis à Mohammed Abdelnabi (Égypte) pour son roman « La Chambre de l’araignée » (Actes Sud / Sindbad).
Des Marocains et un Prix !
Madi Belem est né à Rabat. Son père, est Driss Belemih, professeur de linguistique arabe, spécialiste de la poésie préislamique, romancier et éditeur. C’est lui qui lui a donné le goût de l’art, du cinéma et de l’écriture.

Après avoir suivi les cours Florent, Madi Belem tourne dans un premier film, « Le Convoi », de Frédéric Schoendoerffer et dans la série « Baron Noir », sur Canal +. En 2018, il obtient le premier prix d’interprétation masculine au festival du cinéma d’Agadir. « La Langue maudite » est son premier roman.
Né à Casablanca, Youssef Fadel est romancier, dramaturge, scénariste et metteur en scène. En 1974, la pièce collective « La Guerre » lui a valu huit mois de prison. Il est l ‘un des membres fondateurs du Théâtre Shem’s et a dirigé la revue littéraire Najma.

Outre ses pièces de théâtre et ses scénarios, Youssef est l’auteur d’une dizaine de romans. dont Haschich (Le Fennec, 2000 ; prix Atlas pour la meilleure fiction en langue arabe), Mitrou Mouhal (Le Fennec, 2006) et Zoo Story (Le Fennec, 2007).