« Le Jardin andalou » débarque à Doha

« Le Jardin andalou » débarque à Doha

Après son périple à travers les principales villes du Maroc, et plusieurs pays de la Méditerranée et du Moyen Orient, tels que l’Espagne, le Kuweit, l’Arabie Saoudite, l’emblématique  exposition « Le Jardin andalou », vient de débarquer à Doha. Exposant ainsi une des périodes les plus brillantes de l’histoire de l’humanité et une civilisation qui peut apporter des réponses aux nouveaux défis environnementaux auxquels nos futures générations devront faire face.

 

En partenariat avec la Qatar Foundation et sous le patronage de SE Sheika Hind bint Hamad al-Thani, la Fondation de la Culture Islamique  FUNCI veut transmettre un message de paix et de cohabitation entre les différentes cultures et ce par l’intermédiaire d’un des aspects les plus proches de la vie quotidienne de tous les peuples : la nature et les jardins. « C’est parce que la botanique peut aussi servir pour l’entente entre les êtres humains, que la Fondation a choisi le jardin hispano-arabe comme symbole de rapprochement et de dialogue entre les peuples »indique le FUNCI. Créée par la fondation FUNCI de Madrid, sous la direction de son président, l’islamologue marocain  Cherif Abderrahman Jah, elle était inaugurée le 15 avril dernier au Collège des Sciences Islamiques de la Cité de l’Education.

Programme « Med-O-Med »

Basée sur un travail de recherche inédite, cette exposition fait partie du programme de coopération internationale pour le développement lancé par la FUNCI en 2009, intitulé « Med-O-Med, paysages culturels en Méditerranée et au Moyen-Orient », dont objectif est préserver et mettre en valeur le patrimoine culturel et naturel de la région, dans le respect de l’identité culturelle des peuples de tradition islamique.

Projet d’apparence ludique mais énormément informatif, l’exposition retrace, selon ses organisateurs, les clefs d’une civilisation qui aimait la nature et respectait son environnement. Dans son allocution d’inauguration, Abderrahman Jah a déclaré que  « Dans cette exposition, Al-Andalous parle de son histoire et de sa splendeur à travers ses jardins, en tant qu’espace de rencontre ouvert et multiculturel, dans lequel se sont réunies les influences scientifiques et paysagistes d’Orient et d’Occident au fil des siècles ».

Une « révolution verte »

En fait, le développement botanique et scientifique en al-Andalous produisit ce que les spécialistes ont dénommé une véritable « révolution verte », qui transforma le champ de la médecine, le culinaire et la cosmétique. La valorisation de l’eau dans la tradition islamique fut à la base de l’établissement d’un système d’irrigation très avancé en al-Andalous. L’on peut ainsi affirmer que l’al-Andalous fut une véritable culture de l’eau, qu’elle sut  gérer de manière exemplaire ».

Dans ce sens, Jah a bien voulu lancer à partir de Doha ce message de paix au monde : « C’est le même message que l’Islam a envoyé d’Arabie, rassemblant les cœurs, sans préjugés ni frontières « .

L’exposition, qui restera au Collège des sciences islamiques de la Cité de l’Education jusqu’au 31 mai, a reçu, depuis son inauguration, un accueil émouvant de la part du public qatarien. En effet, ce projet s’adresse au grand public, et en particulier aux jeunes, en les invitant à découvrir les valeurs de leur propre culture, ainsi que leur patrimoine naturel et historique.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *