L‘Institut français de Rabat présentera le vendredi 7 décembre « Kan y’a makan ». Une lecture théâtralisée par Sophia Hadi suivie d’une rencontre avec l’auteur Khalid Jamai.
Extrait de « Howa » du recueil de nouvelles Kan Ya Makan de Khalid Jamaï « C’était au temps des ténèbres l’accession au pouvoir n’obéissait qu’à une seule et unique loi, celle du parricide. Sept jours après s’être emparé de la magistrature suprême, le nouveau potentat organisa une grande cérémonie de soumission où il immola un mouton pour s’attribuer un nouveau nom. Un nom qu’il décida de garder secret. Il décréta par la même occasion, qu’on ne l’appellerait plus que par « Celui Qui Tu Sais », « Celui Dont Tu Ne Dois Pas Prononcer Le Nom », « Celui Tu Sais Qui », « Howa » ».
Khalid Jamaï est né à Casablanca, ville où il fait ses études primaires et secondaires, puis décroche une licence en littérature française. En 1969, il rejoint le cabinet du ministère de la culture dirigé par Mohammed El Fassi. En 1971, il intègre le journal L’Opinion où il s’occupera de la page culturelle. En 1973, il est emprisonné. A sa libération, il reprend son travail de journaliste et se spécialise dans le conflit du Moyen Orient. En 1988, il est élu au comité exécutif du parti de l’Istiqlal, comité d’où il se retirera deux ans plus tard. En 1986, il est nommé réacteur en chef. En novembre 1993, il publie sa fameuse lettre «Chkounta» où il cloue au pilori le ministre de l’intérieur de l’époque Idriss El Basri, lettre qui eut un très grand retentissement. En 2003, il publie « 1973, Présumés coupables ».
La rencontre se tiendra à la salle Gérard Philipe.Tarifs : 30 dhs étudiant, 50 dhs adulte non adhérent, 70 dhs adulte adhérent.