Depuis les révélations du scandale connu sous le nom de « sexe contre bonnes notes » dont ont été victimes plusieurs étudiantes,la Fédération des Ligues des droits des femmes a condamné et dénoncé avec fermeté ces crimes humiliants qui portent atteinte à la dignité des étudiantes et qui relèvent de la violence fondée sur le genre .
Réitérant sa solidarité et son appui aux étudiantes victimes , la Fédération a lancé un hashtag : #Hta_ana_baraka_harcèlement_université. leur apportant une assistance juridique et un soutien psychologique . Sur cette lignée,la FLDF-Region Rabat-Salé-Kenitra a organisé une importante rencontre sur le thème : Le harcèlement sexuel dans les rapports de force inégaux (campus universitaire comme exemple) afin de réfléchir sur le sujet et de proposer un espace de discussion .Véritable succès , cette rencontre a réuni plusieurs personnes,défenseurs des droits humains,universitaires,représentante du ministre de l’enseignement supérieur,membres des ONG spécialisées,acteurs de la société civile ,médias ,étudiants, ont ainsi partagé leurs recherches et leurs expériences autour du harcèlement sexuel.
Les participant-e-s ont discuté des enjeux juridiques et sociaux , toutes et tous déterminés à faire face à « ce phénomène dans les universités censées être des espaces de science et de savoir, de diffusion de la culture de l’égalité entre les sexes, de consécration des droits des femmes, des lieux où les femmes doivent normalement être protégées des violences et des discriminations ».
Zéro tolérance face au harcèlement sexuel et non à l’impunité !
De ce débat a émergé un ensemble de recommandations susceptibles de contribuer à lutter contre le harcèlement sexuel, lutter contre les violences faites aux femmes et contre toute forme de discrimination : plus de garanties pour protéger les victimes et leur faciliter l’accès à la justice;Une plateforme d’écoute et de soutien psychologique et juridique pour les étudiantes victimes de l’harcèlement, l’abus et l’extorsion sexuelle; Elaboaration d’un code éthique et déontologique est en train d’être élaboré avec les acteurs de la société civile, dont l’objectif est d’éradiquer toute forme de violence en milieu universitaire ; l’institution d’une commission d’écoute et la mise en place d’un numéro de téléphone spécial à cet effet;
le lancement de sa plateforme numérique pour offrir des services d’écoute, de soutien psychologique, d’orientation et de conseil juridique en faveur des victimes; les départements de tutelle concernés qu’ils fournissent la protection nécessaire aux étudiantes plaignantes et qu’ils veillent à garantir leur droit de poursuivre leurs études loin de tout comportement qui pourrait affecter leur cursus universitaire et partant leur avenir .
