Selon un bilan de l’UNESCO,le dernier trimestre de cette année totalise à lui seul 27 décès de journalistes en zones de conflit, soit le trimestre le plus meurtrier depuis au moins 2007. Le nombre de victimes a presque doublé par rapport aux trois années précédentes selon le même bilan
En 2023, au moins 38 journalistes et professionnels des médias ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions dans des pays en conflit, contre 28 en 2022 et 20 en 2021. Ces meurtres découlent, en grande majorité, des affrontements en cours au Moyen-Orient. L’UNESCO a signalé 19 décès en Palestine, 3 au Liban et 2 en Israël depuis le 7 octobre. L’Afghanistan, le Cameroun, la Syrie et l’Ukraine ont également enregistré au moins deux meurtres chacun.
Ces chiffres n’incluent pas les décès de journalistes et de professionnels des médias dans des circonstances sans rapport avec leur profession, qui ont également été signalés en grand nombre en 2023. Les infrastructures et les bureaux des médias ont été largement endommagés et détruits.
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De nombreuses autres menaces telles que des agressions physiques, des détentions, la confiscation de matériel ou l’interdiction d’accès aux sites de reportage ont été proférées. Cette tendance inquiétante survient en dépit d’une diminution notable du nombre total de meurtres de journalistes dans le monde par rapport à l’année dernière (65 contre 88), qui s’explique par une baisse significative des meurtres en dehors des zones de conflit, qui ont atteint leur niveau le plus bas depuis au moins quinze ans, en particulier en Amérique latine et dans les Caraïbes, où 15 meurtres ont été signalés, contre 43 en 2022.