Pour son défilé automne-hiver 2025, la maison française a donc pris ses quartiers dans le paisible jardin du Toji. Un écrin de verdure installé dans la ville nipponne, qui enserre un temple construit au XVIIe siècle, et qui est aussi doté d’étangs. Il s’agit pour Maria Grazia Chiuri, directrice créative des collections féminines de Dior, de rendre un « hommage à la passion cultivée par Christian Dior et ses successeurs pour ce pays fascinant », précise la marque dans un communiqué, mais aussi d’écrire « un nouveau chapitre au croisement de la tradition et de la réinvention ».
Pour cette collection, la créatrice italienne s’est associée à l’atelier historique Tatsumura Textile tout en faisant appel au savoir-faire de plusieurs artisans historiques : le maître teinturier Tabata Kihachi et les spécialistes des techniques de teinture traditionnelles de la famille Fukada ont prêté leurs mains à plusieurs silhouettes, dont une veste kimono ceinturée et un short assorti jusqu’aux genoux, déclinés dans des tons dégradés ivoire et vert profond. L’iconographie florale japonaise a été brodée à la main sur des manteaux en cachemire oversize, imprimée sur des tuniques fines et chic en velours de soie aux ourlets frangés, et peinte à la main sur les vestes portées par les violonistes se produisant en direct lors de l’ouverture du défilé.
Des variantes plus sportives, parfois d’un noir intense légèrement texturé en moire ou en ramages ton sur ton, équilibraient la fluidité d’autres silhouettes comme de volumineux blousons matelassés ornés de fleurs de cerisier et de feuillage, ou à un denim indigo confectionné en une combinaison oversize et une veste trapèze imprimée d’un croquis minimaliste de jardin japonais.
