L’artiste peintre Abdellah Ouchagour vient de dévoiler à l’Institut Royal de la Culture Amazighe l’IRCAM ses peintures. Des toiles sublimes qui reflètent la beauté de la vallée des Ameln. L’exposition porte le titre de « La Femme, locomotive, et agent incontournable du développement socio-culturel ».
Abdellah Ouchagour a fait ses débuts en autodidacte au Maroc dans les années 1990. Il s’installe aux États-Unis en 2000, et étudie l’Art et obtient un « Bachelors of Fine Arts » en 2005 au Minneapolis College of Art & Design. Il affiche plusieurs expositions à son compte en Amérique du nord, et récemment au Maroc en 2013 à l’occasion des nuits des galeries à la Galerie Nadira (La Découverte) Rabat. Il participe en 2014 au festival Tifawin Tafraout et au festival Timtar avec le portrait de feu Ammori Mbarek, offert à sa famille à l’occasion de l’hommage rendu à l’artiste par l’Alliance Française d’Agadir. Il participe également à la biennale en 2016 à Marrakech avec une fresque murale “ Out of Fire” sur les évènements en Syrie. Les médiums utilisés sont l’aquarelle et l’acrylique de même que des techniques mixtes. Abdellah Ouchagour est également designer et fabricant de meubles.
Amlhaf, le haik de Tafraout
Amlhaf, est le haïk (voile) spécifique à la région de Tafraout.Il existe en plusieurs couleurs. Le blanc, s’appelle Lfidah, et est utilisé pour les grandes cérémonies comme les mariages et autres. Le noir ou le bleu foncé sont eux utilisés pour le quotidien. Toujours décoré d’une bordure à motifs, il demande une agilité, un savoir faire et une technique pour arriver à le porter dedans avec élégance et raffinement. Pour lui donner forme, il est souvent tenu par une ou deux fibules ou Tizerzai (pluriel de Tazerzeit).
Le Haïk se compose d’addal, la partie qui couvre la tête et l’abdomen, Ibilou couvre les membres inferieurs, et Touggass, partie sur laquelle figure des ornements floraux ou autres motifs. Il se compose également d’une partie qui couvre le torse qui s’appelle Oussi Mzzeyn (petite portée), et d’une sorte de grande poche limitée par la ceinture et Oussi mqorn la partie de droite qui sert à faire aghnbur, c’est-à-dire à cacher le visage et à ne montrer que les yeux. Il se porte avec plusieurs accessoires, comme Ziff, Qtib ou foulard, Issrssl, un collier en argent avec deux fibules jointes par des pièces de monnaie en argent, et Tanbalines- bracelets, et Tikhrssines- boucles d’oreilles pour les cérémonies. Mais les jeunes aujourd’hui le préfèrent un peu court côté largeur, afin de dévoiler leurs pantalons souvent en jean