Le marché du travail est de plus en plus difficile pour les jeunes. Près d’un jeune sur quatre âgés de 15 à 24 ans (1.685.000 jeunes) au niveau national ne travaille pas, n’est pas à l’école et ne suit aucune formation. La situation des jeunes femmes est pire encore. Des chiffres sombres dans la perspective de la jeunesse.
Selon la note d’information du HCP au sujet des principaux enseignements sur la qualité de l’emploi en 2016, cette proportion atteint 44% parmi les jeunes femmes (1.319.000 personnes), et 11,7% parmi les jeunes hommes (366.000 personnes) .Parmi la population en âge de scolarisation dans l’enseignement secondaire qualifiant (15-17 ans), 14,2% (300.000 personnes) ne travaillent pas, ne sont pas à l’école et ne suivent aucune formation. Cette proportion est de 24,6% parmi les filles (243.000 personnes) et de 5,1% parmi les garçons (58.000 personnes). Parmi les 18-24 ans, cette proportion atteint 34,6% (1.385.000 personnes), 53,5% parmi les filles (1.077.000 personnes) et 15,5% parmi les garçons (308.000 personnes).
Faible qualification de la main d’œuvre et faible qualité de l’emploi
Sur un effectif de 10.642.000 actifs occupés âgés de 15 ans et plus, 6.426.000 n’ont aucun diplôme (60,4%), 2.900.000 ont un diplôme de niveau moyen (27,2%) et 1.316.000 celui du niveau supérieur (12,4%). Parmi les actifs occupés n’ayant aucun diplôme, 3.337.000 travaillent dans le secteur de l’ »agriculture, forêt et pêche » (soit 82,5% de l’emploi total de ce secteur), 676.000 dans les BTP (64,9%), 603.000 dans l’industrie (50,3%) et 1.802.000 dans les services (41,5%). Au niveau national, 98,2% des salariés n’ont bénéficié d’aucune formation prise en charge par l’employeur au cours des 12 derniers mois (97,7% en milieu urbain). Parmi 10.642.000 actifs occupés, 2.178.000, ou 20,5%, exercent un emploi non rémunéré (dont 1.987.000, ou 91,2%, en milieu rural), et 958.000, ou 9%, un travail à titre d’occasionnel ou de saisonnier. Près de 5% des actifs occupés travaillent le jour et la nuit, 3% alternent le jour et la nuit et 1% travaillent uniquement la nuit. Quatre actifs occupés sur dix (4.325.000 personnes) travaillent plus de 48 heures par semaine au niveau national, 47% parmi les citadins (2.549.000 personnes) et 34,1% parmi les ruraux (1.776.000 personnes), un actif occupé sur deux parmi les hommes (3.935.000 personnes) et 14,2% parmi les femmes (391.000 personnes).
Un monde du travail peu organisé et faiblement protégé
Près des deux-tiers des salariés (3.093.000 personnes) ne disposent pas de contrat qui formalise leur relation avec leur employeur, dont 716.000 dans le secteur des BTP (89,7% de l’emploi total dans ce secteur). 96,6% des actifs occupés (10.282.000 personnes) ne sont pas affiliées à une organisation syndicale ou professionnelle, 94% en milieu urbain et 99% en milieu rural. Parmi les salariés, cette proportion atteint 94% au niveau national (4.672.000 personnes), 92,4% en milieu urbain (3.295.000 personnes, et 98,3% en milieu rural (1.377.000 personnes).Dans le même chapitre, 8.344.000 actifs occupés (78,4%) ne bénéficient pas d’une couverture médicale au niveau national, 3.507.000 dans les villes (64,6%) et 4.838.000 dans la campagne (92,8%). Cette proportion s’établit parmi les salariés à 58,8% au niveau national (2.922.000 personnes), à 50,3% en milieu urbain (1.794.000 personnes), et à 80,5% en milieu rural (1.128.000 personnes).
Perception des actifs occupés sur l’emploi
Près d’un actif occupé sur cinq (2.278.000 personnes) n’est pas satisfait de son emploi et exprime le désir d’en changer. Ils sont 35,1% parmi les actifs occupés qui travaillent dans le secteur des BTP (366.000 personnes). 71% d’entre eux évoquent le niveau de rémunération, 9,4% des conditions de travail plus favorables, 9,1% l’instabilité de l’emploi, et 5,1% l’inadéquation de l’emploi à la formation reçue.3, 5% des actifs occupés (373.000 personnes) n’arrivent pas, malgré tous les efforts déployés, à concilier aisément entre leur vie privée et leur vie professionnelle, 16,1% (1.713.000 personnes) y arrivent avec beaucoup de difficultés et 30,2% (3.214.000 personnes) y parviennent avec difficultés.